lundi 19 décembre 2011

FINALEMENT, LA CHOSE ÉTAIT BIEN REVENUE...



"Créatures et imagination" n'est pas revenu depuis sa sortie sur la préquelle de THE THING dont la production avait été évoquée à plusieurs reprises, tant, comme à chaque fois depuis une vingtaine d'années que les promoteurs des films de science-fiction nous promettent de conserver une majorité d'effets spéciaux traditionnels, la désillusion est grande, avec la substitution d'un déluge virtuel aux monstres organiques, aux créatures donnant l'illusion concrète d'une réalité biologique que l'on se pique ici d'aimer particulièrement (il n'y a pas davantage d'espoir à entretenir au sujet de la transcription si longtemps différée à l'écran des aventures de John Carter sur Mars d'après les romans d'Edgar Rice BURROUGHS, et pour PROMÉTHEUS que devrait réaliser Ridley SCOTT dans la lignée de la saga d'ALIEN - projet initialement présenté comme une préquelle lui aussi, il convient d'être là encore particulièrement circonspect).


On évoquera prochainement cette dernière (annoncée en ces pages dans l'article "Retour attendu de deux grands monstres"), mais on ne résiste pas au plaisir de signaler au lecteur les coulisses des effets spéciaux de la préquelle de THE THING réalisés par ADI (l'atelier d'Alec GILLIS et Tom WOODRUFF cité dans l'article récent sur LA GALAXIE DE LA TERREUR), à déconseiller aux personnes les plus impressionnables : http://www.youtube.com/watch?v=oBAkq1L_iVc 



Des effets spéciaux concrets à l'aspect très organique conçus pour la préquelle par le Studio ADI qui rappellent la fusion de cadavres du film LEVIATHAN - finalement lourdement retouchés par les infographistes sur ordre de la production.

On ne peut qu'être consterné par le gâchis ayant consisté à remplacer par du virtuel tous ces trucages du fait de la décision jugement autoritaire et infondée de la production sur la base de son conformisme par rapport aux standards actuels et de sa méconnaissance de ce à quoi doit ressembler une créature réaliste. Les effets organiques ont été lourdement manipulés par programme informatique comme la créature satanique créée par l'atelier de Stan WINSTON pour LA FIN DES TEMPS (END OF DAYS). Le prédecesseur de GILLIS et WOODRUFF qui avait été le maître d'oeuvre du film original de John CARPENTER, Rob BOTTIN, a subi précédemment la même infortune avec le réalisateur d'UN CRI DANS L'OCEAN (DEEP RISING) trop pressé d'achever leur tâche pour prendre le temps nécessaire à mettre en valeur ces saisissantes créations. Cette vidéo des coulisses de la préquelle a comme on s'en doute suscité un débat passionné chez nos amis de P.E.G.

Rappelons que Vincent GUASTINI ( SPOOKIES, METAMORPHOSIS ALIEN FACTOR, etc.. ), qui a oeuvré sur le projet abandonné de mini-série, a mis en ligne certains concepts : http://anythinghorror.com/2011/11/17/some-new-sights-from-the-thing/


Le film original ayant bientôt trente ans, nul doute qu'on cédera à la tentation de la commémoration..

Bon Noël.



Petite variation sur le thème de THE THING, qui a remporté le concours de Noël organisé par le site Outpost31, excellent site consacré au film de John CARPENTER (http://www.outpost31.com).

-----------------------------

Mentionnons pour mémoire la disparition le 21 Novembre 2011 à l'âge de 85 ans de l'écrivain d'origine irlandaise Anne McCAFFREY, qui avait obtenu de nombreuses distinctions au titre de la science-fiction. Son plus célèbre cycle, débuté en 1968 avec LE VOL DU DRAGON (DRAGONFLIGHT) est celui de Pern, décrivant une planète régulièrement menacée par des filaments mycéliens corrosifs venus de l'espace, sur laquelle les colons sont revenus à un stade médiéval et dont les derniers ressorts de la science ont transformé un animal indigène aux allures de saurien en équivalent domestiqué des mythiques dragons, univers qui rappelle ainsi le cadre de la fantasy.
Anne MacCAFFREY avait aussi eu recours à d'autres célèbres créatures reptiliennes avec LA PLANETE DES DINOSAURES en 1978 ( DINOSAUR PLANET ), suivi d'une suite.


mercredi 30 novembre 2011

LE RÉALISATEUR D'AU-DELÀ DU RÉEL DISPARAÎT DANS L'INFINI




Ken RUSSELL s'est éteint le 27 novembre 2011 à l'âge de 84 ans. Personnalité controversée, à la vie tumultueuse, aimant faire scandale au travers de ses oeuvres au fort contenu sexuel et anti-chrétien, il était surtout renommé pour ses films musicaux flamboyants et colorés.

Il est aussi le réalisateur d'un des premiers films majeurs de science-fiction des années 1980, AU DELÀ DU RÉEL ( ALTERED STATES ) - qui en dépit de son titre français n'a pas de lien avec la série du même nom parfois évoquée en ces pages, et dont le titre original est THE OUTER LIMITS.



Illustration d'une problématique épistémologique moderne issue notamment de la physique quantique : comment interpréter les résultats d'une expérience touchant à la nature même du réel sans que la subjectivité de l'expérimentateur n'influence son observation? Une interrogation que ne devrait pas méconnaître le Dr. Jessup avant d'entamer un grand saut dans l'inconnu...


Adapté du roman de Paddy CHAYEFSKY, AU DELÀ DU RÉEL (1980) traite d'une expérimentation qui était alors à la mode: la recherche sur l'esprit de sujets immergés dans un liquide à l'intérieur d'un caisson d'isolation et plongés dans l'obscurité. Le docteur Jessup (William HURT) fait lui-même l'essai dans ces conditions d'une drogue d'Amérique du Sud censée provoquer des transes initiatiques, au grand effroi de ses collègues qui jugent qu'il enfreint les règles de sécurité. Mais Jessup, qui a perdu la foi lorsque son père est mort dans des circonstances tragiques, veut découvrir la Vérité, ce qu'il y a réellement après la vie. Sa première hallucination concerne la religion, qui lui apparaît comme une tromperie issue de la vanité des hommes, refusant de croire à leur fin prochaine et inéluctable. Ken RUSSELL glisse quelques images hallucinatoires, de nature religieuse, dans une séquence onirique, l'agneau sacrificiel se confondant avec la figure christique.




La tête d'agneau sacrificiel pourvue de sept yeux ainsi que de sept cornes, représentant les sept esprits de Dieu en mission sur la Terre selon le Livre de l'Apocalypse; le studio de Tom BURMAN a réalisé une tête destinée à être portée par un véritable mouton, de la même manière que le chien hybride qu'il avait conçu pour le remake de L'INVASION DES PROFANATEURS ( INVASION OF THE BODY SNATCHERS ) de 1978. Plusieurs versions des yeux ont été envisagées, la première semblable à ceux d'un vrai bélier, la finale beaucoup plus humaine, avec un iris bleu clair inspiré de celui de l'acteur William HURT. Une vingtaine de minutes supplémentaires d'hallucinations diverses tournées par Ken RUSSELL ont été coupées.


De nouvelles visions montrent que, cette fois, Jessup a réussi à réveiller une mémoire génétique universelle ancestrale sommeillant au fond de la conscience. Il éprouve des instincts primitifs tels que le besoin de tuer pour survivre, revivant une scène de chasse paléolithique. Mais, stimulé par cette étrange drogue, le cerveau agit directement sur le corps, le transformant peu à peu, et, l'espace d'une nuit Jessup devient réellement un paléanthrope - un homme velu de la préhistoire - qui se réveille le lendemain dans un zoo après y avoir tué une chèvre ( séquence qui annonce une scène similaire l'année suivante dans LE LOUP-GAROU DE LONDRES ( AMERICAN WEREWOLF IN LONDON ) de John LANDIS.

Dans sa quête d'absolu, le scientifique régresse au stade de l'homme primitif.

A n'en point douter, le Docteur Jessup est parvenu à mettre à nu le "ça" originel. Le maquilleur Dick SMITH s'est notamment basé sur les traits plus ancestraux des Arborigènes australiens pour imaginer la physionomie du personnage.

Cette année, le concierge n'aura probablement pas d'étrennes...

Le Docteur Jessup, exalté, poursuit ses recherches. Il est menacé par la régression de son organisme, attiré par cette force dynamique et destructrice qu'est le néant ; son être est sur le point d'être dissous, tant moralement que physiquement. Puis sa chair elle-même entre en fusion. Seul l'amour de sa bien aimée incarnée par Blair BROWN saura le rattacher à la vie, alors qu'il était près de se désintégrer, ayant franchi la frontière entre la matière et l'énergie et constaté physiquement et intellectuellement le vide total qui attend tout être après la mort, comme son père le lui avait révélé. AU DELÀ DU RÉEL est un film envoûtant et original, auquel on reprochera simplement que les effets visuels occultent un peu trop certaines des étonnantes réalisations du maquilleur Dick Smith comme il s'en était offusqué. Il est à la fois un des premiers films à montrer à l'écran une métamorphose en train de s'opérer, aussi bien qu'à subir une altération des effets spéciaux physiques, très organiques, par une retouche ultérieure de l'image.

Le chercheur devient une créature grotesque lorsque sa structure génétique est altérée par les substances toxiques qu'il teste. L'expérimentation engendre "une nouvelle chair" comme dirait le cinéaste David CRONENBERG. Le maquilleur Dick SMITH avait même pensé, au temps où le film devait être réalisé par Arthur PENN avant que le dépassement de budget ne l'incite à déclarer forfait, à s'inspirer des difformités de l'infortuné "Homme-Éléphant" auquel David LYNCH a consacré un film la même année.

Le Docteur Jessup s'efforce d'échapper à la désintégration, au néant que son expérience a fait surgir comme une redoutable force d'attraction, le changeant en une créature déformée touchant concrètement son vide existentiel.

La compagne de Jessup, Emily, manque elle-même d'être consumée par le maelström; pour le réalisateur, à l'instar du roman originel, seul l'amour permet de surmonter la vacuité de la vie, une conclusion qui, comme dirait le philosophe Alain FINKIELKRAUT, peut sembler malgré tout encore très optimiste dans le contexte désillusionné de notre époque*.

Belle étude anatomique - plus organique que celle, virtuelle, de L'HOMME SANS OMBRE (HOLLOW MAN) - pour le personnage d'Emily, costume intégral qui n'apparaît pas dans la version finale du film. Un modèle additionnel devait montrer les vaisseaux sanguins du visage imploser, mais toute la séquence a été éliminée faute de temps pour la mener à bien.

Ken RUSSELL avait été aussi occasionnellement acteur, interprétant en 1990 un officier de renseignement britannique homosexuel dans THE RUSSIA HOUSE, tiré d'un roman d'espionnage de John LE CARRÉ.

Ken RUSSELL avait par ailleurs réalisé par la suite GOTHIC (1986), un film baroque s'attachant à dépeindre l'atmosphère fiévreuse dans laquelle Mary SHELLEY conçut le roman FRANKENSTEIN, ainsi qu'une adaptation pittoresque d'une œuvre moins connue de l'auteur de DRACULA, Bram STOCKER, LE REPAIRE DU VER BLANC ( THE LAIR OF THE WHITE WORM ), en 1988, évoquant un culte vampirique orchestré autour d'une créature monstrueuse vivant sous terre - film dans lequel apparaît Peter CAPALDI, notamment connu des amateurs de science-fiction pour son rôle de responsable gouvernemental confronté à une menace extraterrestre dans la troisième saison de la série TORCHWOOD, LES ENFANTS DE LA TERRE (CHILDREN OF THE EARTH), contraint pour des raisons politiques de sacrifier ses propres enfants au cours d'une scène bouleversante.

Imagerie religieuse explicite dans LE REPAIRE DU VER BLANC; la créature, avec sa mâchoire à la dentition rudimentaire et sa peau nue rappelle plus les Batraciens sans pattes ( Gymnophiones ) que le Serpent de l'Ancien testament ou le Dragon médiéval.

Son autobiographie parue en Grande-Bretagne en 1989, avait été publiée aux États-Unis en 1991 sous un titre faisant allusion à l'œuvre qui retient ici notre attention : "Altered states, the autobiography of Ken Russell".

A noter : Les concepteurs de films ne sont pas toujours très rigoureux en matière d'exactitude zoo-géographique. Dans AU-DELÀ DU RÉEL, le chaman sud-américain a pour animal de compagnie non un iguane, mais un petit varan, saurien propre à l'ancien monde - inversement, des nomades promènent dans CONAN LE BARBARE ( CONAN THE BARBARIAN ) un lama, Camélidé qu'on ne trouve que dans le nouveau monde, découvert beaucoup plus tard...

PS : un site internet est consacré au cinéaste : http://fuckyeahkenrussell.tumblr.com/.

(* Le philosophe a écrit un essai sur le sujet, ET SI L'AMOUR DURAIT, dans lequel il évoque notamment LA PRINCESSE DE CLÈVES, roman sur l'amour impossible et l'abnégation, qui fit récemment l'objet en France d'une controverse célèbre, car jugé «dépassé» au nom de la «modernité» - le plaisir d'être à contre-courant était trop fort pour qu'on ne mentionne pas l'œuvre en passant!... ).


dimanche 30 octobre 2011

UNE ETOILE DANS LA GALAXIE DE LA SÉRIE B



Du haut de cette pyramide, les restes des infortunées expéditions précédentes échouées au fil des ans vous contemplent.

Il y a un peu plus d'un an était éditée aux Etats-Unis une nouvelle version du DVD de LA GALAXIE DE LA TERREUR (GALAXY OF TERROR) de Bruce D. CLARK, réalisé en 1981 ; étant donné qu'aucune édition française ne semble depuis avoir été prévue, on se propose d'en faire à présent état ici. Le film fait partie des petites productions des années 1980, auxquelles les cinéphiles les plus intransigeants refuseront sans l'ombre d'un doute la moindre respectabilité, mais qui ne sont pas dépourvues d'un certain charme pour l'amateur de science-fiction. Ces œuvres déclinent sous de nouvelles variantes des thèmes connus, et proposent souvent des créatures méritant notre attention.

Initialement produit sous le titre de MINDWARP : AN INFINITY OF TERROR (PLANET OF HORRORS et QUEST furent aussi envisagés) LA GALAXIE DE LA TERREUR est sans doute l'un des films les plus originaux du genre, n'étant principalement précédé pour le grand écran que par le classique de 1956 PLANÈTE INTERDITE (FORBIDDEN PLANET) - film évoqué lors de l'hommage à l'acteur Leslie NIELSEN - et JOURNEY TO THE SEVENTH PLANET (1962) dans sa peinture d'un monde extraterrestre au sein duquel les angoisses des cosmonautes prennent la forme de monstres effrayants.


 
La victime d'une atteinte à la pudeur, devant le portrait-robot de l'agresseur.

Produit par le fameux producteur Roger CORMAN, probablement dans l'intention de profiter du succès d'ALIEN (le film se concentre d'ailleurs sur une pyramide extraterrestre comme celle envisagée initialement par le scénariste de ce dernier - voir l'article "retour annoncé de deux grands monstres"), LA GALAXIE DE LA TERREUR baigne dans une ambiance de dépaysement et de mystère permanente, rehaussée par des décors surréels, à la création desquels James CAMERON, l'un des nombreux débutants auxquels le producteur a donné sa chance, a contribué en tant que concepteur artistique, avant de diriger la seconde équipe, qui se charge de réaliser les plans d'effets spéciaux du film. L'équipe des créateurs comportait aussi en son sein le jeune maquilleur Alec GILLIS, promis à une grande carrière de créateur de monstres avec son futur partenaire Tom WOODRUFF au sein de leur société Amagalmated dynamics (appelée à oeuvrer sur des productions comme ALIENS, TREMORS, etc...), tandis que le futur acteur Bill PAXTON (ALIENS) participait à la réalisation des décors. 



 
Le monstre vermiforme et tentaculé, du concept de Robert SKOTAK - qui a aussi construit sa version miniature - à sa création grandeur nature par l'équipe d'Allan APONE.

Le début du film nous révèle la surface rocailleuse et inhospitalière de la planète étrangère parsemée d'épaves de vaisseaux spatiaux. L'équipe nouvellement dépêchée sur les lieux - dont Robert ENGLUND, future vedette de la série V et de la saga des GRIFFES DE LA NUIT (NIGHTMARE ON THE ELM STREET) - ne tarde pas à être décimée par des périls divers. Parmi les moments les plus marquants, la descente du commandant de l'expédition dans un trou affleurant à la surface de la pyramide, dans lequel il disparaît après été vidé de son sang par des créatures ressemblant à une version apode pourvue de ventouses du parasite d'Alien, ou la mort d'une jeune fille engluée par un monstre vermiforme et tentaculé formé à partir d'un minuscule asticot. L'épilogue donnera finalement la clé de l'intrigue, duquel participe le mystérieux personnage de Morganthus interprété par Ray WALSTON.


Comme cela parait lointain le temps où les supérieurs se sacrifiaient pour leur subordonnés : le commandant du "Quest" a bien mérité sa "légion d'horreur".

Même si l'amateur de science-fiction le plus exigeant peut souhaiter en voir toujours davantage (il n' y a ainsi pas de dessin conceptuel des créatures du précipice), les suppléments du DVD réalisés par la société Red Shirt Pictures de Michael FELSHER permettent de voir certains aspects de la création du film, comblant ainsi un manque ancien.

Désireux de travailler dans le cinéma, Jim WYNORSKI, futur metteur en scène de série B, rencontra Roger CORMAN alors que LA GALAXIE DE LA TERREUR s'achevait. Il parvint à obtenir son accord pour son scénario de MUTANT (FORBIDDEN WORLD) lorsque le producteur réalisa qu'il pouvait tourner un second film de science-fiction en recyclant certains décors encore en place. Comme le film précédent, MUTANT (1982) d'Allan HOLZMAN est une production ciblant un certain public (comportant son inévitable quota de plans sanglants et quelques peu érotiques - quoique depuis, on en voit plus à la télévision...), dont le synopsis s'inspire plus ouvertement d'ALIEN, avec une équipe de scientifiques - dont June CHADWICK, plutôt légèrement vêtue, connue comme l'interprète de l'adjointe de Diana, chef des envahisseurs dans la série V originale - s'efforçant de combattre le monstre qu'ils ont eux-mêmes créé à la suite de leurs expériences génétiques, en faisant entrer un germe extraterrestre dans un zygote humain. Le monstre issu de l'hybridation provoque la multiplication des cellules de ses victimes qu'il cultive pour s'en nourrir ; il faut préciser que l'infâme conglomérat multicolore et gélatineux qui en résulte, créé par John Carl BUECHLER, est l'une des choses les plus suggestivement ignobles de toute l'histoire du cinéma.



Ébauche du premier stade du monstre de MUTANT.



La monstruosité adulte révélée, créée par Steve NEILL.


Une belle vue de la maquette montrant l'extérieur de la station de recherches.


Deux autres "films de monstres" de l'époque produits par Roger CORMAN sont également édités en DVD par Shout Factory, avec des suppléments, LES MONSTRES DE LA MER (HUMANOIDS FROM THE DEEP) et ses mutants (1980), ainsi que PIRANHA (PIRANHAS) de Joe DANTE (1978), qui fait à présent figure de mini-classique - et dont James CAMERON fut chargé de réaliser la suite pour son premier passage à la mise en scène d'un long métrage, PIRANHA 2 LES TUEURS VOLANTS (PIRANHAS PART TWO : THE SPAWNING) en 1981 - sans oublier DEAD SPACE (1990), et son monstre à allure de dragon médiéval, les mutants post-apocalyptiques peu amènes de THE TERROR WITHIN (1989), dans lequel on retrouve l'angoisse de la maternité procréant un monstre comme dans LES MONSTRES DE LA MER, ou encore BATTLE BEYOND THE STARS de 1980, un succédané de LA GUERRE DES ETOILES.


Un échantillon de créatures des autres films cités : PIRANHAS et LES MONSTRES DE LA MER (en haut), THE TERROR WITHIN et DEAD SPACE.

S'il n'est pas possible de trouver une version française de ces DVD, le passionné d'effets spéciaux pourra trouver plaisir à les acquérir, même si le format américain ne leur permet d'être lus que sur ordinateur, avec un programme compatible ; par ailleurs, la société n'étant pas habilitée à vendre à l'étranger, l'acquéreur potentiel devra les commander en passant par un intermédiaire faisant de l'export. Espérons qu'un jour, d'autres suppléments pour des films fantastiques verront le jour, comme pour PHANTOMS, duquel les effets spéciaux ont été jusqu'à présent soustraits, pour leur grande majorité, au regard du public.



 ------------------




Concernant les films de série B, signalons la disparition de l'acteur Charles NAPIER. Né le 12 avril 1936 dans le Kentucky, il s'est éteint le 5 octobre 2011 en Californie à l'âge de 75 ans. Plutôt décomplexé, cet ancien professeur de peinture a principalement débuté dans certains films érotiques de Russ MEYER et a tourné en 2008 dans un film improbable, THE ONE-EYED MONSTER, dans lequel il est attaqué par une partie intime d'un individu ayant développé une existence propre... Il est apparu aussi dans des rôles secondaires de quelques films renommés comme LE SILENCE DES AGNEAUX (THE SILENCE OF THE LAMBS) et PHILADELPHIA sous la direction de Jonathan DEMME qui l'employa de manière récurrente, mais son visage au menton proéminent demeurera surtout pour le public au travers de son personnage d'agent de la C.I.A. particulièrement retord et cynique, Murdock, dans RAMBO 2 : LA MISSION (RAMBO : FIRST BLOOD PART 2), qui abandonne délibérément le soldat John Rambo (Sylvester STALLONE) aux mains de l'ennemi pour des raisons politiciennes, avec ce commentaire terrible à l'intention de son ami, le Colonel Trautman (le regretté Richard CRENNA), qui expliquait précédemment que le vétéran était familier de l'enfer de la guerre : "Disons qu'il est rentré chez lui!"


 


Il a aussi à l'occasion, ce qui justifie qu'on l'évoque dans cette colonne, joué dans des films de série B aux côtés de créatures monstrueuses. Dans le film italien ALIEN, LA CRÉATURE DES ABYSSES (ALIEN DEGLI ABISSI) de 1989, il interprète un miliaire, le Colonel Kovacks, qui a fort à faire pour protéger un complexe militaire de l'intrusion de reporters trop curieux ainsi que d'une énorme créature extraterrestre d'allure bio-mécanique promenant sa pince puissante, qui a tout d'une sorte de robot. Plus notable est L'INVASION DES COCONS (DEEP SPACE*), film réalisé l'année précédente par Fred Olen RAY. Comme le remake de DANGER PLANÉTAIRE (THE BLOB) réalisé une année plus tôt par Chuck RUSSELL, un satellite militaire s'écrase, libérant le fruit d'expériences biologiques conduites par le service de recherches scientifiques de l'armée américaine. Charles NAPIER en est la vedette au travers de son personnage d'inspecteur de police Ian McLemore, qui, bien que dépossédé de l'enquête au nom du secret Défense, s'efforce d'éradiquer les créatures, des formes arthropodiennes qui ne sont pas sans rappeler les face huggers d'ALIEN, ainsi que la forme adulte (qui est dite identique aux larves alors qu'elle semble dépourvue de membres postérieurs), présentant deux bouches voraces, dont l'une en position thoracique - créatures conçues par Steve NEILL, déjà à l’œuvre sur MUTANT précité. Ce qui singularise L'INVASION DES COCONS est que ce petit film de science-fiction horrifique efficacement mené est parsemé d'un humour absurde auquel se prête remarquablement NAPIER sans jamais se départir réellement de son allure de dur-à-cuir. L'acteur était aussi apparu dans une peu glorieuse production de Roger CORMAN, DINOCROCODILE, pour laquelle l'habituellement inventif cinéaste avait mis en vedette un triste reptile géant en image de synthèse qui ne pourrait à la rigueur qu'effrayer un enfant de cinq ans, et avait tourné dans différentes séries, comme STAR TREK et JAKE CUTTER (TALES OF THE GOLD MONKEYS) - précédemment citée dans l'hommage tout récent au spécialiste d'effets spéciaux Michael McCRACKEN.


 

Un moment un peu léger - enfin, façon de parler.. - en tout cas saugrenu de L'INVASION DES COCONS, avec une tentative de séduction à la cornemuse.



La recherche du monstre anthropophage semble toucher à sa fin. Confronté auparavant à de plus jeunes spécimens très vivaces, le policier découvrait que son expérience de joueur de football américain pouvait être de quelque utilité dans l'accomplissement de sa mission.

Mentionnons aussi pour mémoire un autre acteur, décédé un peu plus tôt, le 10 septembre 2011, à l'âge de 88 ans, Cliff ROBERTSON, qui avait joué dans le pilote de la célèbre série AU-DELA DU RÉEL (THE OUTER LIMITS), avant d'incarner un personnage dans l'épisode JOYSTICK de la nouvelle série AU-DELA DU RÉEL, L'AVENTURE CONTINUE (THE NEW OUTER LIMITS). Il était aussi apparu dans deux épisodes de la série LA QUATRIÈME DIMENSION (THE TWILIGHT ZONE), dont le fameux épisode LA MARIONNETTE (THE DUMMY) où il incarne un ventriloque en perdition obsédé par son pantin auquel il prête une vie propre, a interprété deux fois l'arriéré mental devenu artificiellement un surdoué d'après l'œuvre de Daniel KEYES, DES FLEURS POUR ALGERNON (FLOWERS FOR ALGERNON) avec les adaptations THE TWO WORLDS OF CHARLIE GORDON dans le cadre de "The United States Steel Hour" et CHARLY pour la version cinématographique, fait partie de la distribution de BRAINSTORM de Douglas TRUMBULL et de LOS ANGELES 2013 (ESCAPE FROM L.A.) de John CARPENTER dans le rôle du président des Etats-Unis. En 2002, il avait été l'oncle du super-héros timide de SPIDER-MAN.





( * A ne pas confondre avec DEAD SPACE cité un peu plus haut ).

vendredi 30 septembre 2011

COMME DES POISSONS DANS L'EAU


L’embarcation des téméraires explorateurs de la mer intérieure est mise à mal lorsqu'apparaît un fougueux Plésiosaure dans le roman de Jules Verne VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE ( A JOURNEY TO THE CENTER OF THE EARTH ).

Dans l'article consacré à la controverse sur l'évolution (http://creatures-imagination.blogspot.com/2009/02/charles-darwin-et-le-debat-sur.html), on avait évoqué les Ichtyosaures, un groupe de Reptiles marins disparus qui s'étaient tant adaptés à la vie marine qu'à l'instar des Cétacés leur morphologie était devenu similaire à celle des Poissons. Cette transformation complète ( si on excepte bien évidemment leur respiration aérienne, qui subsiste chez tous les descendants de Vertébrés terrestres ) leur interdisant dorénavant de se mouvoir à terre, les amenaient obligatoirement à devoir se reproduire en pleine mer, et effectivement, un fossile d'Ichtyosaure femelle mettant bas fut découvert.

L'étude d'un fossile de Plésiosaure, animal que Jules VERNE décrivait dans son roman VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE comme "un serpent caché dans la carapace d'une tortue", a également révélé récemment la présence des éléments squelettiques d'un embryon sur le spécimen. Ce fossile de Polycotylus latippinus a été exhumé en 1987 mais la découverte vient seulement d'être décrite dans un article daté du 13 août 2011 de la revue "Science". Il semble aussi raisonnable de penser que les Mosasaures du Crétacé, des Sauriens marins très proches des Varans, pouvaient être également vivipares. Aussi, nombre de Reptiles marins du Mésozoïque auraient poussé plus loin l'adaptation au milieu marin que nos Reptiles actuels, ce qui est un peu étonnant quand on songe que les Tortues marines sont elles-mêmes anciennes, ayant conquis l'océan dès le Jurassique.

La présence d'un seul embryon, de bonne taille, dans le fossile du Kansas, amène par ailleurs à songer que la femelle du Plésiosaure devait porter en son sein un seul petit, et par conséquent, veillait probablement sur lui après sa naissance comme c'est la règle dans ce cas.

On a évoqué à plusieurs reprises la série de Tim HAINES, SUR LA TERRE DES DINOSAURES ( WALKING WITH DINOSAURS ), laquelle comporte notamment un épisode sur les dinosaures affrontant les climats australs plus froids. La série comportant une grande majorité d'images d'animaux générées par ordinateur, on lui préférera sur le même sujet LIFE IN GONDWANA, court métrage d'animation primé réalisé en 1993 pour la chaîne australienne ABC par Graham BINDING et Norman YEEND. Ici, un Plésiosaure en situation.

Dans le documentaire LIFE IN GONDWANA, la femelle Plésiosaure vient pondre sur la terre ferme, enfouissant les œufs dans le sable comme les Tortues de mer, représentation qui était généralement adoptée jusqu'à la publication de l'article paru dans la revue Science.

L'adaptation du mode de reproduction au milieu océanique des différents groupes de Reptiles éteints illustre une nouvelle fois la plasticité de la vie. La viviparité se rencontre cependant de nos jours chez certains Reptiles terrestres. Si on en croît l'étude réalisée en 1986 par BLACKBURN et EVANS, la viviparité serait apparue indépendamment 118 fois chez les Vertébrés. La découverte en 2005 d'un fossile d'un type de Poisson cuirassé, un Placoderme aux allures de Chimère ( animal cartilagineux actuel apparenté aux raies et requins ) qui vivait il y'a 380 millions d'années, Materpiscis attenboroughi*, a démontré sans ambiguïté que cette espèce donnait naissance à un petit vivant bien avant que les Vertébrés ne soient amenés à répondre aux défis de la vie sur la terre ferme : le rejeton était encore rattaché au corps de sa mère par un cordon.

Maquette de Materpiscis avec le petit encore suspendu à sa génitrice.

Une étude basée sur les isotopes paraît par ailleurs établir que les Ichtyosaures, les Plésiosaures et les Mosasaures avaient le sang chaud, c'est-à-dire qu'ils étaient capables de réguler leur température interne comme le font les Mammifères et les Oiseaux. Par conséquent, les Reptiles marins ayant régné dans les mers au temps des Dinosaures, bien que s'étant éteints sans descendance, représentaient des rameaux particulièrement aboutis de l'évolution. Une étude toute récente de dents de Dinosaures sauropodes, basée sur des mesures de distance des isotopes, indicatrice de la température, démontre par ailleurs, selon les chercheurs qui ont conduit l'étude, que les espèces terrestres contemporaines de ces géants des mers auraient elles aussi trouvé un moyen de maintenir leur température interne, selon un mécanisme qui n'est pas encore établi. Décidément, les Reptiles géants qui foulèrent notre terre il y'a plus de 65 millions d'années étaient bien différents de l'image de gros lézards plutôt indolents tels que la paléontologie, sur la base des reptiles actuels, les avait initialement conçus.

Quelques esprits audacieux se laissent à imaginer que l'hypothétique animal inconnu dont la présence a été signalée à différentes reprises dans les eaux du Loch Ness pourrait être un Plésiosaure ( c'est d'ailleurs la vision qu'en donne le film LOCH NESS de John HENDERSON évoqué dans l'article sur Jim HENSON (http://creatures-imagination.blogspot.com/2010/05/le-maitre-des-marionnettes.html), pour lequel Mak WILSON a réalisé un cou et une tête mécanique incroyablement réalistes, et dont l'aspect s'écartait des caractéristiques reptiliennes typiques pour mieux évoquer celle d'une créature parfaitement convertie à la vie océanique, homologue aux Cétacés ). On se gardera bien ici, au risque de décevoir les plus prompts à s'émerveiller, de cautionner cette théorie; même si le fossile du Plésiosaure Polycotylus est relativement récent puisqu'il vivait il y'a 78 millions d'années, soit seulement quelques millions d'années avant la grande catastrophe de la fin du Crétacé, on voit mal - l'exemple du Cœlacanthe amenant à être prudent - pourquoi quelques représentants d'un groupe marin de grands Reptiles éteints en même temps que les Dinosaures se seraient soudain retrouvés piégés dans un lac glaciaire du Nord de l'Europe il y'a 10 000 ans. Néanmoins, la découverte de la viviparité chez les Plésiosaures pourrait apporter aux derniers irréductibles une explication quant à la raison pour laquelle on ne verrait pratiquement jamais le monstre sur les rives, objection que je formulais auparavant, lorsque je m'attendais à ce que de tels animaux viennent déposer leurs œufs dans le sable, de même que son homéothermie pourrait justifier sa présence dans des eaux si septentrionales.

(*: nom d'espèce donné en hommage au célèbre naturaliste anglais présentateur d'émissions sur la nature qui avait le premier attiré l'attention sur l'intérêt du site australien où les restes de Materpiscis furent mis à jour. )

-------------------

L'INVASION DES PLAGES ANNONCÉE EN CES PAGES

Les lecteurs de France métropolitaine les plus fidèles et attentifs de ce site n'auront sans doute pas été surpris par l'invasion cet été de Physalies, ces créatures étranges mais peu fréquentables qui causent des blessures aux baigneurs; ceux-ci avaient en effet pu lire dans l'article "La revanche des plus humbles" (http://creatures-imagination.blogspot.com/2010/08/la-revanche-des-plus-humbles.html) l'année dernière que ces organismes des mers chaudes parvenaient dorénavant sur les rives de l'Atlantique nord, puisqu'ils étaient remontés jusqu'en Grande Bretagne.

Cette sculpture créée pour la série ROYAL PAINS par le créateur d'effets spéciaux Andrew CLEMENT*, concepteur de créatures pour des séries télévisées comme FRINGE, ne représente pas une étrange créature extraterrestre conçue pour le cinéma, mais une colonie flottante et urticante bien réelle nommée Physalie, surnommée par les Anglo-saxons "Guerrier portugais" (Portuguese man of war) en raison de son flotteur en forme de casque, qui est en fait un individu spécialisé.

(*http://www.creativecharacter.com )

----------------

Le cap des 30 000 visites vient d'être franchi. Plus étonnant encore, selon les statistiques de Wikio.fr qui nous suit depuis décembre 2009, l'audience du site ne cesse de progresser, se classant à présent dans les blogs les plus lus. Enfin, ces pages sont dorénavant parcourues par des personnalités éminentes, comme un grand créateur d'effets spéciaux américain, ce qui particulièrement gratifiant. Merci au grand Todd et à tous les autres!...

jeudi 8 septembre 2011

SUMMARY


Fictional encounter between a real monster from the past, a reconstructed meateater dinosaur, Ceratosaurus, and one of the first monsters brought by imagination, the fierce Minotaur from Greek Myths, created by the mix between a human body and the head of the Bull, born from zoophilic desire of Pasiphae.


Here is a summary for our english spoken friends, in order to find more easily the posts by topics :

PLAN :
1.Introduction
2. Real Creatures
A - the evolution
B - ecology
C - Arthropods
D - Vertebrates
D - classification of species
3. Imaginary beings
A- in legends
B - in fantasmagoric Natural History
C – in the litterature
I – writers
II – editors
D – In the arts
E – In Cinema
I – problem of CGI creatures in movies
II – About some movies
III –Producers
IV – Composers
V – Scenarists
VI – Directors-cinematographers
VII –Directors
VIII – Actors
IX – Monsters makers
4. miscellaneous


1.Introduction :





2.Real Creatures

-A. Evolution

- Charles DARWIN's commemoration and creationnism versus evolution http://creatures-imagination.blogspot.com/2009/02/charles-darwin-et-le-debat-sur.html
- Evolutionnism and religion : juin 2009 http://creatures-imagination.blogspot.com/2009/06/retour-sur-le-grand-voyage-de-charles.html
- animal life without oxygen: juillet 2010 http://creatures-imagination.blogspot.com/2010/07/la-vie-animale-sans-oxygene-est.html
- more primitive species take advantage of global warming : août 2010
- sweet bugs and harmful invaders : https://creatures-imagination.blogspot.com/2016/02/vous-finirez-par-les-regretter.html
- primitive creatures take revenge : 

- C. marine life

- Some medical hopes brought by our farest parents : novembre 2008 http://creatures-imagination.blogspot.com/2008/11/nos-precieux-cousins-des-fonds-marins.html
- strange marin animals filmed par videasts including the true ABYSS' tentacle : septembre 2008 http://creatures-imagination.blogspot.com/2008/09/le-tentacule-dabyss-existe-reellement.html

- D. Arthropods :


- E. Vertebrates :

-
Some Marsupials stroke by strange illnesss : juillet 2008 http://creatures-imagination.blogspot.com/2008/07/ltrange-fin-des-marsupiaux-les.html
- Extinct marine Reptiles gave birth to alive brood : septembre 2011 http://creatures-imagination.blogspot.com/2011/09/comme-des-poissons-dans-leau_30.html

- about the systematics
- particular scientific names : octobre 2009 http://creatures-imagination.blogspot.com/2009/10/la-peoplisation-du-vivant.html
- why modern systematics fail : 

A. In Legends ;

B. In fantasmagoric Natural History :
strange animals from travellers' stories and dubious taxidermy:

C.Indeed literature :

- I. writers :


- II. publishers : 
Neal ADAMS : mai 2022 
Jean-Claude MEZIERES : https://creatures-imagination.blogspot.com/2022/01/temps-x-fugit.html
MOEBIUS : https://creatures-imagination.blogspot.com/2012/04/il-agence-lunivers-de-la-guerre-des.html
Bernie WRIGHSTON  : https://creatures-imagination.blogspot.com/2017/03/il-avait-imagine-la-creature-du-marais.html

- E. in movies

I. About virtual movie monsters :

the controversy about CGI :

Practical effects' masters banned because CGI :

All-CGI as hegemonic ideology :


II. About some movies and series


septembre 2009
septembre 2010
juillet 2044
PROMETHEUS https://creatures-imagination.blogspot.com/2012/07/si-prometheus-promettait.html 

FALLEN SKIES' alien :

personnalités associées aux films de monstres :

III. producers :
CORMAN Roger, some productions of the Eighties like GALAXY OF TERROR : http://creatures-imagination.blogspot.com/2011/10/une-etoile-dans-la-galaxie-de-la-serie.html

IV. composers :

V. scenarists :

VII.directors :
Michael LAUGHLIN : https://creatures-imagination.blogspot.com/2021/12/un-acteur-sourcilleux.html
Wolfgang PETERSEN : https://creatures-imagination.blogspot.com/2022/09/nul-nest-prophete-en-son-pays.html

VIII.actors :
Richard DYSART : http://creatures-imagination.blogspot.fr/2015/04/mon-danemark-pour-un-royaume-martien.html
Peter FALK : juin 2011 http://creatures-imagination.blogspot.com/2011/06/le-plus-grand-dessinateur-francais.html
Louise FLETCHER https://creatures-imagination.blogspot.com/2022/09/nul-nest-prophete-en-son-pays.html
MIMIEUX Yvette : https://creatures-imagination.blogspot.com/2022/01/temps-x-fugit.html
Donald MOFFAT : https://creatures-imagination.blogspot.com/2018/12/le-plus-humain-des-non-humains.htm
Leslie NIELSEN : http://creatures-imagination.blogspot.com/2010/11/le-dernier-dino-sest-eteint.html

IX.monsters'makers :