mardi 29 septembre 2015

OBAMA EST UN VER !



Non, ce n’est pas une injure proférée à l’encontre du président des États-Unis d’Amérique par les écologistes, dénonçant le double discours de celui qui veut - tardivement à l’issue de son second mandat - fédérer les nations autour de la lutte contre le réchauffement climatique, tout en validant un projet de forage pétrolier en Alaska en contradiction avec les engagements de campagne.

 Si un président avait effectivement bien été qualifié de ver, c’était le président CHIRAC il y a un certain nombre d’années, avec la Une de ce quotidien anglais, « The Sun » qui titrait « Chirac is a worm » (« Chirac est un ver » pour l’édition française tirée exceptionnellement) en l’assimilant à un lombric (animal cela dit fort utile pour le recyclage organique comme Charles DARWIN l’a démontré dans une étude), parce qu’il avait reçu avec les honneurs le président-dictateur du Zimbabwe, Robert MUGABE.


La couverture française de « The sun » fustigeant le président CHIRAC pour sa complaisance à l’égard du dirigeant du Zimbabwe. Celui-ci, qui se qualifie lui-même de « Hitler noir », et lançait ses troupes brûler des familles entières de fermiers blancs dans leur ferme, inspire toujours les dizaines de milliers de tortures et d’assassinats dont sont victimes des Afrikaners – bébés inclus – en République d’Afrique du sud, mais cela ne l’empêche pas de présider pour un an l’Union africaine, sans curieusement que des associations comme Amnesty international ne s’en choquent – indifférence d’ailleurs comparable pour certains crimes parfois abominables commis au Kosovo à l’encontre des populations serbes et, dans une certaine mesure, pour les exactions perpétrées en Tchétchénie*; à croire que comme aurait dit l’humoriste COLUCHE, toutes les races et tous les peuples sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres.


En ce qui concerne l’actuel maître de Washington, les lecteurs se souviennent peut-être avoir lu ici que sitôt le nouveau président des États-Unis élu, un chercheur, vraisemblablement en quête de subventions, avait donné son nom à une espèce de lichen, Caloplaca obamae, comme annoncé en tête de l'article intitulé "La peoplisation du monde vivant" (http://creatures-imagination.blogspot.fr/2009/10/la-peoplisation-du-vivant.html).


Dans un addendum ajouté à fin d’actualisation, on précisait que, par la suite, un autre chercheur avait également forgé le nom d'une espèce de ver gordien - ces organismes parasites d'arthropodes qui ne vivent que quelques heures à l'état adulte pour se reproduire une fois hors de leur hôte - sur le patronyme du même personnage, l'espèce Paragordius obamai ayant été découverte au Kenya non loin du lieu dont le père du dirigeant était originaire.

Espèces nommées en l'honneur de Barack OBAMA, le lichen à gauche et le ver gordien à droite, en l’occurrence une femelle avec sa ponte plus claire.


Mais le nom du président américain est aussi le nom de genre d'un ver plat! Cette planaire terrestre d'Amérique du sud nommée Obama n'est pourtant, cette fois, en rien une référence au locataire de la Maison blanche. Le nom du genre a en fait été forgé en 2013 en combinant deux mots de la langue indigène tupi. Ce télescopage illustre une nouvelle fois la violation des règles de la nomenclature scientifique, dans la lignée notamment des scientifiques chinois, s'affranchissant de l'étymologie gréco-latine qui avait été officiellement établie comme règle dans les conventions scientifiques fondatrices de la discipline - ainsi, le nom du genre voisin Geoplana a de manière bien plus transparente été constitué par les termes planus, qui signifie "plat" et qu'on retrouve dans le terme général de planaire qui s'applique aux vers plats libres des espèces les plus courantes, et de geo, la terre, laissant clairement entendre qu'il s'agit d'un ver plat (Plathelminthe) terrestre.

Geoplana vaginuloides, une espèce parente du genre Obama décrite par Charles DARWIN

Cette évolution rend dorénavant indéchiffrable la taxonomie, c’est à dire la compréhension du nom savant des animaux, contrairement à ce qui avait à juste titre prévalu jusqu’à récemment.

*on pourrait encore citer les Karens chrétiens de Birmanie, les Ouïgours musulmans de Chine, les Rohingyas musulmans de Burma, les tribus amazoniennes poussées au suicide tandis que le défrichage de la forêt vierge se poursuit; quand aux Tibétains, submergés par l'implantation massive de populations chinoises, ils ont eux droit à leur minute de célébrité tous les douze ans environ..!


Disparition de Wes CRAVEN 




Le 30 août 2015 disparaissait à 76 ans le réalisateur Wes CRAVEN. Ancien professeur de science humaines et de dramaturgie, il avait intégré une maison de production a New-York et réalisé des films d'épouvante à partir du début des années 1970, dont notamment le célèbre LES GRIFFES DE LA NUIT (A NIGHTMARE ON ELM STREET), en 1984, autour du personnage de croquemitaine de Freddy Krueger qu'il avait inventé. Déplorant l'utilisation de celui-ci sous une forme plus parodique dans les suites, il réalisa un nouveau volet, FREDDY SORT DE LA NUIT (NEW NIGHTMARE) en 1994 pour revenir aux sources et proposer une mise en abyme de la terreur au cinéma. Il s'intéressa aussi au vaudou (THE SERPENT AND THE RAINBOW), aux promesses inquiétantes de la science de ressusciter des personnes sans leur âme (L'AMIE MORTELLE et le téléfilm TERREUR FROIDE - titres originaux respectifs : DEADLY FRIEND et CHILLER), aux psychopathes (LA COLLINE A DES YEUX, LE SOUS-SOL DE LA PEUR, la série SCREAM, SHOCKER avec Mitch PILEGGI - le supérieur de Mulder dans X-FILES - dans le rôle d'un assassin immortel) et aux loups-garous (CURSED). Il avait réalisé en 1982 la première adaptation à l'écran du personnage de bandes dessinées d'Alec Holland dans LA CRÉATURE DU MARAIS (THE SWAMP THING), et en matière de créatures toujours, il est l'auteur d'un téléfilm intéressant de 1984 bien qu'éreinté par la critique, sur lequel on reviendra probablement, INVITATION POUR L'ENFER (INVITATION TO HELL), un renouvellement du mythe de Faust, avec ces êtres maléfiques venus voler l'âme des personnes dévorées par l'ambition. C'est cependant sans doute lorsque ce spécialiste de la terreur évoquait l'horreur bien réelle, comme l'assassinat des proches dans SHOCKER, les accidents de voiture et le tremblement de terre dans FREDDY SORT DE LA NUIT, qu'il savait faire surgir avec le plus de force l'angoisse intime que peut susciter la réalité lorsqu'elle nous confronte au pire. Il était considéré comme un des grands maîtres de l'épouvante au cinéma avec David CRONENBERG, John CARPENTER et George ROMERO.

Deux séquences d’œuvres de Wes CRAVEN moins connues que LES GRIFFES DE LA NUIT et SCREAM : le héros tourmenté joué par Dick DUROCK dans LA CRÉATURE DU MARAIS (THE SWAMP THING), devenu un hybride mi humain mi végétal à gauche, et Robert URICH incarnant le héros d' INVITATION POUR L'ENFER (INVITATION TO HELL) revêtu de sa protection thermique s'aventurant dans une autre dimension qui n'est autre que l'Enfer pour sauver sa famille entraînée par des créatures maléfiques.

site officiel :
http://www.wescraven.com/