lundi 5 mars 2012

Petites victimes méconnues de Fukushima


Un spécimen de "poisson Napoléon" - surnommé ainsi à cause de sa bosse qui évoque un peu le bicorne de l'Empereur des Français; élevé pour assurer sa protection dans l'aquarium de la région de Fukushima, il a été frappé par la catastrophe qui a mis à mal l'établissement.

Il y'a un an, à la date du 11 mars 2011, un tremblement de terre frappait le Japon, engendrant un raz-de-marée terrifiant ( tsunami ) qui ravageait la côte de la région de Fukushima et des environs, causant des dégâts considérables, la mort de milliers de personnes et un accident nucléaire majeur, contraignant les populations limitrophes à évacuer durablement la zone, condamnée comme celle de Tchernobyl en Ukraine depuis 1986.

Des fonds considérables durent être mobilisés pour la reconstruction. Une polémique est d'ailleurs soulevée par le célèbre défenseur des Cétacés, Paul WATSON, relayée par Brigitte BARDOT au titre de sa Fondation - laquelle remarque au passage que les animaux familiers n'ont quant à eux pas été évacués des zones désertées - sur l'utilisation d'une partie des dons collectés, partiellement affectés au soutien de la campagne de chasse à la baleine, au motif qu'un des ports dévastés se consacrait à cette activité, plutôt qu'au profit des survivants de la catastrophe auxquels ils étaient principalement destinés - le Japon étant l'un des rares pays avec la Norvège à poursuivre cette pratique en dépit du moratoire sur la chasse commerciale, même si, théoriquement, celle-ci ne cible plus que les espèces de Rorquals n'étant pas en danger immédiat d'extinction  :

Le sort tragique des habitants a également occulté celui d'autres victimes indirectes. La région de Fukushima comporte notamment un important complexe d'aquariums inauguré en juillet 2000, L'Aquamarine Fukushima à Iwaki, dont la majorité des pensionnaires ont péri des suites de la catastrophe. A la différence des bassins extérieurs affectés à la reproduction des Poissons, qui furent ravagés par le tsunami, la structure résistante du bâtiment a bien préservé l'intégrité des aquariums, mais néanmoins la coupure d'électricité imputable à l'arrêt automatique des quatre centrales nucléaires les plus proches et à la capacité limitée en réserve de carburant du groupe de secours, a occasionné la mort des Poissons, Crustacés, Mollusques et de l'immense majorité des pensionnaires - Les Mammifères marins ( Loutres et Pinnipèdes ) et les Oiseaux de mer, dont la respiration et la température ne sont pas strictement dépendantes des infrastructures, furent quant à eux évacués temporairement, incluant un phoque femelle qui donna naissance dans ces circonstances à un petit, baptisé "Espoir" en japonais (Kibo). A l'issue de travaux de restauration, l'aquarium d'Iwaki, qui se trouve dans une zone non directement exposée à la radioactivité de la centrale sinistrée, a été rouvert en juillet 2011, le jour de son onzième anniversaire, bénéficiant du don de pensionnaires venus d'une vingtaine d'aquariums et zoos du Japon, et même du monde entier.

Le bassin des Morses a toujours captivé les jeunes visiteurs de l'Aquamarine.

Belle reconstitution de Dunkleosteus ( aussi appelé Dinichthys ), un très grand Placoderme ("poisson cuirassé") qui vivait dans les océans au Dévonien, il y'a plus de 360 millions d'années, suspendue au plafond de la salle du rez-de-chaussée présentant des reconstitutions des animaux marins des temps anciens.

Autre animal disparu assez inquiétant surgissant de l'obscurité, un Euryptéride prêt à fondre sur sa proie et à la saisir avec ses pinces effilées; surnommés "scorpions de mer", ces prédateurs marins étaient relativement plus proches de la Limule, un "fossile vivant", que des Arachnides au sein desquels se rangent les Scorpions terrestres.

Pensionnaires de l'Aquamarine, ces spécimens de Nautiles, animal considéré comme un "fossile vivant", Céphalopode à coquille enroulée comparable à ceux qui servaient de proies à de grands Reptiles marins contemporains des Dinosaures, n'ont pas survécu à la catastrophe de Fukushima.

L'équipe de l'aquarium de Fukushima s'est notamment distinguée par sa participation à l'expédition qui a pris les premières photographies d'une espèce asiatique de Coelacanthe dans son milieu naturel en mai 2006, rééditant plusieurs fois l'expérience par la suite. Ce Poisson appartient à un groupe qui fut considéré comme éteint en même temps que les Dinosaures, jusqu'à l'identification en 1938 d'un spécimen ramené par des pêcheurs au large des côtes d'Afrique du sud, et dont l'articulation des nageoires annonce celle des membres des Vertébrés terrestres de même qu'une poche d'air dans l'estomac préfigure le futur poumon - il existe cependant des Poissons actuels paraissant plus engagés sur la voie qui mène à la sortie des eaux, les Polyptères et les Dipneustes, possédant aussi bien des branchies que des poumons. Certains créationnistes ont cherché à tirer partie de la découverte du premier Cœlacanthe vivant pour arguer que, l'animal n'ayant en apparence guère évolué - même si ses nageoires sont devenues plus symétriques au fil du temps - alors qu'il est vu comme un "chaînon manquant", cette immuabilité contredisait la théorie de l'évolution; la polémique est assez absurde, puisque, les derniers représentants fossiles connus datant de la fin du Crétacé, la paléontologie avait déjà établi que l'animal s'était perpétué plus de 300 millions d'années après que des formes voisines avaient engendré les Vertébrés terrestres, sa survie dans les derniers 65 millions d'années n'apportant rien de nouveau sur le fond(*)... L'hypothèse qu'une seconde espèce de Cœlacanthe ait pu se maintenir en Indonésie parut à beaucoup très improbable, celle-ci se basant principalement sur une sculpture traditionnelle récupérée par un antiquaire, jusqu'à ce qu'en 1997, l'animal quitte le domaine de la cryptozoologie pour constituer officiellement une seconde espèce à côté de son parent comorien.

Autre "fossile vivant", le Cœlacanthe indonésien, découvert en 1997 - bien que l'hypothèse de son existence se heurta à l'incrédulité, la preuve de son existence eut moins d'écho médiatique que celle de son parent africain, un demi-siècle plus tôt.

(*) Rappelons que l'évolution des espèces, déjà évoquée ici à l'occasion de l'article sur DARWIN et le créationnisme, n'implique pas que la transformation affecte nécessairement l'intégralité d'une population : tandis que certains représentants des poissons à nageoires lobés - probablement du genre Tiktaalik -s'aventuraient sur la terre ferme, donnant naissance à nos lointains ancêtres, d'autres rameaux du groupe comme le Cœlacanthe demeuraient dans les eaux, se maintenant tant bien que mal jusqu'à notre époque.

PS : Comme pour l'explosion de la centrale de Tchernobyl, le précédent nucléaire majeur, des hommes ont sacrifié leur vie pour empêcher que la catastrophe ne soit pas pire encore. Les territoires demeurent radioactifs durant une très longue période. Beaucoup d'enfants, plus particulièrement, résidant dans la région de Tchernobyl connaissent toujours de très graves problèmes de santé, des associations internationales récoltent des dons pour leur venir en aide, en Ukraine : http://www.chernobyl-international.comet en Biélorussie : http://enfants-tchernobyl-belarus.org/


vendredi 13 janvier 2012

LA VALEUR N'ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNEES


Comme sans doute beaucoup d'autres, je me suis intéressé très jeune à la vie animale, et enfant, j'étais déjà passionné par certaines espèces fort singulières ( ma passion pour les créatures fantastiques en est peut-être d'une certaine manière un prolongement au travers de l'imaginaire ). Cependant, on découvre toujours au travers d'internet des profils capables de vous surprendre.

J'ai ainsi découvert un blog sur les animaux disparus les plus anciens ( principalement "invertébrés" ) créé par un internaute de 7 ans : http://www.lifebeforethedinosaurs.com/. Je pense qu'il sera difficile de trouver plus précoce en la matière. Le garçonnet livre des articles synthétiques parfaitement aboutis, à tel point que j'avais initialement peine à croire qu'il en fut bien l'auteur, et que j'ai du lire une seconde fois son âge pour m'assurer que je ne m'étais pas trompé. Les textes sont tapés par la mère d'Art, mais il en est bien l'auteur, et les illustre à l'occasion de dessins personnels.


Cette étrange créature du cambrien récemment découverte, un genre de "Lobopode", tout en pattes, Diania cactiformis - n'a pas échappé à Art, qui s'en est fait tricoter une version par sa mère.

Dessin d'un Priapulien du cambrien, Fieldia, par Art, représentant fossile d'un petit embranchement d'animaux vermiformes ayant pratiquement disparu de la faune actuelle - seules 4 espèces vivantes étaient connues jusqu'à la découverte de quelques représentants microscopiques dans la vase des grands fonds; à cette époque reculée, ces animaux étaient aussi répandus que les vers annelés de nos plages qui les ont supplantés.

Toujours informé des découvertes les plus récentes, son blog vient de rendre compte de la découverte d'une nouvelle espèce sessile mystérieuse des schistes de Burgess datant du cambrien, au Canada :

Il est possible de lire un article en français sur le même sujet à cette page :

Un petit montage montrant le fossile et la reconstitution de l'animal en forme de tulipe, évoquant une "Groseille de mer" montée sur un pédoncule.

Avec son pédoncule, la morphologie de Siphusauctum rappelle un autre animal des schistes de Burgess Schale, tout aussi énigmatique, évoquant de manière frappante une fleur, le Dinomischus, mais l'anatomie du nouveau venu pourrait le rapprocher d'animaux planctoniques, les Cténaires, embranchement auquel appartiennent les "Groseilles de mer" - créatures évoquées dans un l'article que vous avez peut-être déjà lu ici http://creatures-imagination.blogspot.com/2010/08/la-revanche-des-plus-humbles.html ). Les Cténaires ne sont pour leur très grande majorité pas fixés au substrat, mais une telle analogie a déjà évoquée pour d'autres créatures pédonculées encore plus anciennes, remontant au précambrien, les Rangeomorphes en forme de plume, que d'autres avaient par contre comparés aux "Plumes de mer" ( des Coraux mous ) et dont on peut voir une belle reconstitution sur la photo du diorama consacré à la vie édiacarienne présentée dans l'article http://creatures-imagination.blogspot.com/2009/02/charles-darwin-et-le-debat-sur.html

Ce nouveau fossile vient enrichir l'inventaire de la faune très ancienne des schistes de Burgess, comportant, à côté notamment de Trilobites, d'autres créatures représentant des expériences évolutives sans descendance, plasticité de la vie animale susceptible d'alimenter la réflexion quant aux manifestations possibles de la vie telle qu'elle aurait pu se développer sur d'autres planètes. On peut compter sur Art pour nous informer de nouveaux développements quant aux avancées de la connaissance se rapportant au début de l'expansion animale.

Le système éducatif américain étant moins rigide que le français si prompt à décourager les vocations, on peut fonder les plus grands espoirs que ce paléontologiste précoce puisse un jour sans trop d'entraves transformer sa passion en profession et intégrer la recherche.

Art a lancé un appel à souscription pour réunir suffisamment de fonds pour qu'il puisse se rendre avec sa famille au musée d'histoire naturelle de Chicago, et la collecte a été assez fructueuse pour qu'il atteigne son but à l'amorce de son huitième anniversaire. Bonne visite!


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S'il est peu douteux que le monde que nous connaissons court inévitablement à sa perte, nous laisserons aux plus crédules les prédictions issues du calendrier maya qui annoncent l'apocalypse pour l'année qui vient. Comme le disait récemment le réalisateur Abel FERRARA, auteur du film BODY SNATCHERS sur la perte de l'identité : "C'est tous les jours la fin du monde. (...) L'apocalypse, c'est d'abord dans nos âmes que ça se passe". En effet, tous les jours, la vie amène certains d'entre nous à cesser de croire aux valeurs qui leur étaient chères, mais ici, on s'efforce au moins de conserver un peu de notre sens du merveilleux. 
   
Je ne doute pas, à contre-courant de ce sensationnalisme, qu'il nous reste sûrement encore un certain nombre d'années à passer ensemble, et je remercie tous ceux qui manifestent leur intérêt à l'endroit de ce blog un peu atypique par leurs commentaires, leurs messages personnels ou encore par la mise en ligne du lien sur leur propre site. Comme dit la chanson, "ma plus belle histoire d'amour, c'est vous!"

Meilleurs voeux!
Happy new year!
Gute Jahre!

lundi 19 décembre 2011

FINALEMENT, LA CHOSE ÉTAIT BIEN REVENUE...



"Créatures et imagination" n'est pas revenu depuis sa sortie sur la préquelle de THE THING dont la production avait été évoquée à plusieurs reprises, tant, comme à chaque fois depuis une vingtaine d'années que les promoteurs des films de science-fiction nous promettent de conserver une majorité d'effets spéciaux traditionnels, la désillusion est grande, avec la substitution d'un déluge virtuel aux monstres organiques, aux créatures donnant l'illusion concrète d'une réalité biologique que l'on se pique ici d'aimer particulièrement (il n'y a pas davantage d'espoir à entretenir au sujet de la transcription si longtemps différée à l'écran des aventures de John Carter sur Mars d'après les romans d'Edgar Rice BURROUGHS, et pour PROMÉTHEUS que devrait réaliser Ridley SCOTT dans la lignée de la saga d'ALIEN - projet initialement présenté comme une préquelle lui aussi, il convient d'être là encore particulièrement circonspect).


On évoquera prochainement cette dernière (annoncée en ces pages dans l'article "Retour attendu de deux grands monstres"), mais on ne résiste pas au plaisir de signaler au lecteur les coulisses des effets spéciaux de la préquelle de THE THING réalisés par ADI (l'atelier d'Alec GILLIS et Tom WOODRUFF cité dans l'article récent sur LA GALAXIE DE LA TERREUR), à déconseiller aux personnes les plus impressionnables : http://www.youtube.com/watch?v=oBAkq1L_iVc 



Des effets spéciaux concrets à l'aspect très organique conçus pour la préquelle par le Studio ADI qui rappellent la fusion de cadavres du film LEVIATHAN - finalement lourdement retouchés par les infographistes sur ordre de la production.

On ne peut qu'être consterné par le gâchis ayant consisté à remplacer par du virtuel tous ces trucages du fait de la décision jugement autoritaire et infondée de la production sur la base de son conformisme par rapport aux standards actuels et de sa méconnaissance de ce à quoi doit ressembler une créature réaliste. Les effets organiques ont été lourdement manipulés par programme informatique comme la créature satanique créée par l'atelier de Stan WINSTON pour LA FIN DES TEMPS (END OF DAYS). Le prédecesseur de GILLIS et WOODRUFF qui avait été le maître d'oeuvre du film original de John CARPENTER, Rob BOTTIN, a subi précédemment la même infortune avec le réalisateur d'UN CRI DANS L'OCEAN (DEEP RISING) trop pressé d'achever leur tâche pour prendre le temps nécessaire à mettre en valeur ces saisissantes créations. Cette vidéo des coulisses de la préquelle a comme on s'en doute suscité un débat passionné chez nos amis de P.E.G.

Rappelons que Vincent GUASTINI ( SPOOKIES, METAMORPHOSIS ALIEN FACTOR, etc.. ), qui a oeuvré sur le projet abandonné de mini-série, a mis en ligne certains concepts : http://anythinghorror.com/2011/11/17/some-new-sights-from-the-thing/


Le film original ayant bientôt trente ans, nul doute qu'on cédera à la tentation de la commémoration..

Bon Noël.



Petite variation sur le thème de THE THING, qui a remporté le concours de Noël organisé par le site Outpost31, excellent site consacré au film de John CARPENTER (http://www.outpost31.com).

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Mentionnons pour mémoire la disparition le 21 Novembre 2011 à l'âge de 85 ans de l'écrivain d'origine irlandaise Anne McCAFFREY, qui avait obtenu de nombreuses distinctions au titre de la science-fiction. Son plus célèbre cycle, débuté en 1968 avec LE VOL DU DRAGON (DRAGONFLIGHT) est celui de Pern, décrivant une planète régulièrement menacée par des filaments mycéliens corrosifs venus de l'espace, sur laquelle les colons sont revenus à un stade médiéval et dont les derniers ressorts de la science ont transformé un animal indigène aux allures de saurien en équivalent domestiqué des mythiques dragons, univers qui rappelle ainsi le cadre de la fantasy.
Anne MacCAFFREY avait aussi eu recours à d'autres célèbres créatures reptiliennes avec LA PLANETE DES DINOSAURES en 1978 ( DINOSAUR PLANET ), suivi d'une suite.


mercredi 30 novembre 2011

LE RÉALISATEUR D'AU-DELÀ DU RÉEL DISPARAÎT DANS L'INFINI




Ken RUSSELL s'est éteint le 27 novembre 2011 à l'âge de 84 ans. Personnalité controversée, à la vie tumultueuse, aimant faire scandale au travers de ses oeuvres au fort contenu sexuel et anti-chrétien, il était surtout renommé pour ses films musicaux flamboyants et colorés.

Il est aussi le réalisateur d'un des premiers films majeurs de science-fiction des années 1980, AU DELÀ DU RÉEL ( ALTERED STATES ) - qui en dépit de son titre français n'a pas de lien avec la série du même nom parfois évoquée en ces pages, et dont le titre original est THE OUTER LIMITS.



Illustration d'une problématique épistémologique moderne issue notamment de la physique quantique : comment interpréter les résultats d'une expérience touchant à la nature même du réel sans que la subjectivité de l'expérimentateur n'influence son observation? Une interrogation que ne devrait pas méconnaître le Dr. Jessup avant d'entamer un grand saut dans l'inconnu...


Adapté du roman de Paddy CHAYEFSKY, AU DELÀ DU RÉEL (1980) traite d'une expérimentation qui était alors à la mode: la recherche sur l'esprit de sujets immergés dans un liquide à l'intérieur d'un caisson d'isolation et plongés dans l'obscurité. Le docteur Jessup (William HURT) fait lui-même l'essai dans ces conditions d'une drogue d'Amérique du Sud censée provoquer des transes initiatiques, au grand effroi de ses collègues qui jugent qu'il enfreint les règles de sécurité. Mais Jessup, qui a perdu la foi lorsque son père est mort dans des circonstances tragiques, veut découvrir la Vérité, ce qu'il y a réellement après la vie. Sa première hallucination concerne la religion, qui lui apparaît comme une tromperie issue de la vanité des hommes, refusant de croire à leur fin prochaine et inéluctable. Ken RUSSELL glisse quelques images hallucinatoires, de nature religieuse, dans une séquence onirique, l'agneau sacrificiel se confondant avec la figure christique.




La tête d'agneau sacrificiel pourvue de sept yeux ainsi que de sept cornes, représentant les sept esprits de Dieu en mission sur la Terre selon le Livre de l'Apocalypse; le studio de Tom BURMAN a réalisé une tête destinée à être portée par un véritable mouton, de la même manière que le chien hybride qu'il avait conçu pour le remake de L'INVASION DES PROFANATEURS ( INVASION OF THE BODY SNATCHERS ) de 1978. Plusieurs versions des yeux ont été envisagées, la première semblable à ceux d'un vrai bélier, la finale beaucoup plus humaine, avec un iris bleu clair inspiré de celui de l'acteur William HURT. Une vingtaine de minutes supplémentaires d'hallucinations diverses tournées par Ken RUSSELL ont été coupées.


De nouvelles visions montrent que, cette fois, Jessup a réussi à réveiller une mémoire génétique universelle ancestrale sommeillant au fond de la conscience. Il éprouve des instincts primitifs tels que le besoin de tuer pour survivre, revivant une scène de chasse paléolithique. Mais, stimulé par cette étrange drogue, le cerveau agit directement sur le corps, le transformant peu à peu, et, l'espace d'une nuit Jessup devient réellement un paléanthrope - un homme velu de la préhistoire - qui se réveille le lendemain dans un zoo après y avoir tué une chèvre ( séquence qui annonce une scène similaire l'année suivante dans LE LOUP-GAROU DE LONDRES ( AMERICAN WEREWOLF IN LONDON ) de John LANDIS.

Dans sa quête d'absolu, le scientifique régresse au stade de l'homme primitif.

A n'en point douter, le Docteur Jessup est parvenu à mettre à nu le "ça" originel. Le maquilleur Dick SMITH s'est notamment basé sur les traits plus ancestraux des Arborigènes australiens pour imaginer la physionomie du personnage.

Cette année, le concierge n'aura probablement pas d'étrennes...

Le Docteur Jessup, exalté, poursuit ses recherches. Il est menacé par la régression de son organisme, attiré par cette force dynamique et destructrice qu'est le néant ; son être est sur le point d'être dissous, tant moralement que physiquement. Puis sa chair elle-même entre en fusion. Seul l'amour de sa bien aimée incarnée par Blair BROWN saura le rattacher à la vie, alors qu'il était près de se désintégrer, ayant franchi la frontière entre la matière et l'énergie et constaté physiquement et intellectuellement le vide total qui attend tout être après la mort, comme son père le lui avait révélé. AU DELÀ DU RÉEL est un film envoûtant et original, auquel on reprochera simplement que les effets visuels occultent un peu trop certaines des étonnantes réalisations du maquilleur Dick Smith comme il s'en était offusqué. Il est à la fois un des premiers films à montrer à l'écran une métamorphose en train de s'opérer, aussi bien qu'à subir une altération des effets spéciaux physiques, très organiques, par une retouche ultérieure de l'image.

Le chercheur devient une créature grotesque lorsque sa structure génétique est altérée par les substances toxiques qu'il teste. L'expérimentation engendre "une nouvelle chair" comme dirait le cinéaste David CRONENBERG. Le maquilleur Dick SMITH avait même pensé, au temps où le film devait être réalisé par Arthur PENN avant que le dépassement de budget ne l'incite à déclarer forfait, à s'inspirer des difformités de l'infortuné "Homme-Éléphant" auquel David LYNCH a consacré un film la même année.

Le Docteur Jessup s'efforce d'échapper à la désintégration, au néant que son expérience a fait surgir comme une redoutable force d'attraction, le changeant en une créature déformée touchant concrètement son vide existentiel.

La compagne de Jessup, Emily, manque elle-même d'être consumée par le maelström; pour le réalisateur, à l'instar du roman originel, seul l'amour permet de surmonter la vacuité de la vie, une conclusion qui, comme dirait le philosophe Alain FINKIELKRAUT, peut sembler malgré tout encore très optimiste dans le contexte désillusionné de notre époque*.

Belle étude anatomique - plus organique que celle, virtuelle, de L'HOMME SANS OMBRE (HOLLOW MAN) - pour le personnage d'Emily, costume intégral qui n'apparaît pas dans la version finale du film. Un modèle additionnel devait montrer les vaisseaux sanguins du visage imploser, mais toute la séquence a été éliminée faute de temps pour la mener à bien.

Ken RUSSELL avait été aussi occasionnellement acteur, interprétant en 1990 un officier de renseignement britannique homosexuel dans THE RUSSIA HOUSE, tiré d'un roman d'espionnage de John LE CARRÉ.

Ken RUSSELL avait par ailleurs réalisé par la suite GOTHIC (1986), un film baroque s'attachant à dépeindre l'atmosphère fiévreuse dans laquelle Mary SHELLEY conçut le roman FRANKENSTEIN, ainsi qu'une adaptation pittoresque d'une œuvre moins connue de l'auteur de DRACULA, Bram STOCKER, LE REPAIRE DU VER BLANC ( THE LAIR OF THE WHITE WORM ), en 1988, évoquant un culte vampirique orchestré autour d'une créature monstrueuse vivant sous terre - film dans lequel apparaît Peter CAPALDI, notamment connu des amateurs de science-fiction pour son rôle de responsable gouvernemental confronté à une menace extraterrestre dans la troisième saison de la série TORCHWOOD, LES ENFANTS DE LA TERRE (CHILDREN OF THE EARTH), contraint pour des raisons politiques de sacrifier ses propres enfants au cours d'une scène bouleversante.

Imagerie religieuse explicite dans LE REPAIRE DU VER BLANC; la créature, avec sa mâchoire à la dentition rudimentaire et sa peau nue rappelle plus les Batraciens sans pattes ( Gymnophiones ) que le Serpent de l'Ancien testament ou le Dragon médiéval.

Son autobiographie parue en Grande-Bretagne en 1989, avait été publiée aux États-Unis en 1991 sous un titre faisant allusion à l'œuvre qui retient ici notre attention : "Altered states, the autobiography of Ken Russell".

A noter : Les concepteurs de films ne sont pas toujours très rigoureux en matière d'exactitude zoo-géographique. Dans AU-DELÀ DU RÉEL, le chaman sud-américain a pour animal de compagnie non un iguane, mais un petit varan, saurien propre à l'ancien monde - inversement, des nomades promènent dans CONAN LE BARBARE ( CONAN THE BARBARIAN ) un lama, Camélidé qu'on ne trouve que dans le nouveau monde, découvert beaucoup plus tard...

PS : un site internet est consacré au cinéaste : http://fuckyeahkenrussell.tumblr.com/.

(* Le philosophe a écrit un essai sur le sujet, ET SI L'AMOUR DURAIT, dans lequel il évoque notamment LA PRINCESSE DE CLÈVES, roman sur l'amour impossible et l'abnégation, qui fit récemment l'objet en France d'une controverse célèbre, car jugé «dépassé» au nom de la «modernité» - le plaisir d'être à contre-courant était trop fort pour qu'on ne mentionne pas l'œuvre en passant!... ).


dimanche 30 octobre 2011

UNE ETOILE DANS LA GALAXIE DE LA SÉRIE B



Du haut de cette pyramide, les restes des infortunées expéditions précédentes échouées au fil des ans vous contemplent.

Il y a un peu plus d'un an était éditée aux Etats-Unis une nouvelle version du DVD de LA GALAXIE DE LA TERREUR (GALAXY OF TERROR) de Bruce D. CLARK, réalisé en 1981 ; étant donné qu'aucune édition française ne semble depuis avoir été prévue, on se propose d'en faire à présent état ici. Le film fait partie des petites productions des années 1980, auxquelles les cinéphiles les plus intransigeants refuseront sans l'ombre d'un doute la moindre respectabilité, mais qui ne sont pas dépourvues d'un certain charme pour l'amateur de science-fiction. Ces œuvres déclinent sous de nouvelles variantes des thèmes connus, et proposent souvent des créatures méritant notre attention.

Initialement produit sous le titre de MINDWARP : AN INFINITY OF TERROR (PLANET OF HORRORS et QUEST furent aussi envisagés) LA GALAXIE DE LA TERREUR est sans doute l'un des films les plus originaux du genre, n'étant principalement précédé pour le grand écran que par le classique de 1956 PLANÈTE INTERDITE (FORBIDDEN PLANET) - film évoqué lors de l'hommage à l'acteur Leslie NIELSEN - et JOURNEY TO THE SEVENTH PLANET (1962) dans sa peinture d'un monde extraterrestre au sein duquel les angoisses des cosmonautes prennent la forme de monstres effrayants.


 
La victime d'une atteinte à la pudeur, devant le portrait-robot de l'agresseur.

Produit par le fameux producteur Roger CORMAN, probablement dans l'intention de profiter du succès d'ALIEN (le film se concentre d'ailleurs sur une pyramide extraterrestre comme celle envisagée initialement par le scénariste de ce dernier - voir l'article "retour annoncé de deux grands monstres"), LA GALAXIE DE LA TERREUR baigne dans une ambiance de dépaysement et de mystère permanente, rehaussée par des décors surréels, à la création desquels James CAMERON, l'un des nombreux débutants auxquels le producteur a donné sa chance, a contribué en tant que concepteur artistique, avant de diriger la seconde équipe, qui se charge de réaliser les plans d'effets spéciaux du film. L'équipe des créateurs comportait aussi en son sein le jeune maquilleur Alec GILLIS, promis à une grande carrière de créateur de monstres avec son futur partenaire Tom WOODRUFF au sein de leur société Amagalmated dynamics (appelée à oeuvrer sur des productions comme ALIENS, TREMORS, etc...), tandis que le futur acteur Bill PAXTON (ALIENS) participait à la réalisation des décors. 



 
Le monstre vermiforme et tentaculé, du concept de Robert SKOTAK - qui a aussi construit sa version miniature - à sa création grandeur nature par l'équipe d'Allan APONE.

Le début du film nous révèle la surface rocailleuse et inhospitalière de la planète étrangère parsemée d'épaves de vaisseaux spatiaux. L'équipe nouvellement dépêchée sur les lieux - dont Robert ENGLUND, future vedette de la série V et de la saga des GRIFFES DE LA NUIT (NIGHTMARE ON THE ELM STREET) - ne tarde pas à être décimée par des périls divers. Parmi les moments les plus marquants, la descente du commandant de l'expédition dans un trou affleurant à la surface de la pyramide, dans lequel il disparaît après été vidé de son sang par des créatures ressemblant à une version apode pourvue de ventouses du parasite d'Alien, ou la mort d'une jeune fille engluée par un monstre vermiforme et tentaculé formé à partir d'un minuscule asticot. L'épilogue donnera finalement la clé de l'intrigue, duquel participe le mystérieux personnage de Morganthus interprété par Ray WALSTON.


Comme cela parait lointain le temps où les supérieurs se sacrifiaient pour leur subordonnés : le commandant du "Quest" a bien mérité sa "légion d'horreur".

Même si l'amateur de science-fiction le plus exigeant peut souhaiter en voir toujours davantage (il n' y a ainsi pas de dessin conceptuel des créatures du précipice), les suppléments du DVD réalisés par la société Red Shirt Pictures de Michael FELSHER permettent de voir certains aspects de la création du film, comblant ainsi un manque ancien.

Désireux de travailler dans le cinéma, Jim WYNORSKI, futur metteur en scène de série B, rencontra Roger CORMAN alors que LA GALAXIE DE LA TERREUR s'achevait. Il parvint à obtenir son accord pour son scénario de MUTANT (FORBIDDEN WORLD) lorsque le producteur réalisa qu'il pouvait tourner un second film de science-fiction en recyclant certains décors encore en place. Comme le film précédent, MUTANT (1982) d'Allan HOLZMAN est une production ciblant un certain public (comportant son inévitable quota de plans sanglants et quelques peu érotiques - quoique depuis, on en voit plus à la télévision...), dont le synopsis s'inspire plus ouvertement d'ALIEN, avec une équipe de scientifiques - dont June CHADWICK, plutôt légèrement vêtue, connue comme l'interprète de l'adjointe de Diana, chef des envahisseurs dans la série V originale - s'efforçant de combattre le monstre qu'ils ont eux-mêmes créé à la suite de leurs expériences génétiques, en faisant entrer un germe extraterrestre dans un zygote humain. Le monstre issu de l'hybridation provoque la multiplication des cellules de ses victimes qu'il cultive pour s'en nourrir ; il faut préciser que l'infâme conglomérat multicolore et gélatineux qui en résulte, créé par John Carl BUECHLER, est l'une des choses les plus suggestivement ignobles de toute l'histoire du cinéma.



Ébauche du premier stade du monstre de MUTANT.



La monstruosité adulte révélée, créée par Steve NEILL.


Une belle vue de la maquette montrant l'extérieur de la station de recherches.


Deux autres "films de monstres" de l'époque produits par Roger CORMAN sont également édités en DVD par Shout Factory, avec des suppléments, LES MONSTRES DE LA MER (HUMANOIDS FROM THE DEEP) et ses mutants (1980), ainsi que PIRANHA (PIRANHAS) de Joe DANTE (1978), qui fait à présent figure de mini-classique - et dont James CAMERON fut chargé de réaliser la suite pour son premier passage à la mise en scène d'un long métrage, PIRANHA 2 LES TUEURS VOLANTS (PIRANHAS PART TWO : THE SPAWNING) en 1981 - sans oublier DEAD SPACE (1990), et son monstre à allure de dragon médiéval, les mutants post-apocalyptiques peu amènes de THE TERROR WITHIN (1989), dans lequel on retrouve l'angoisse de la maternité procréant un monstre comme dans LES MONSTRES DE LA MER, ou encore BATTLE BEYOND THE STARS de 1980, un succédané de LA GUERRE DES ETOILES.


Un échantillon de créatures des autres films cités : PIRANHAS et LES MONSTRES DE LA MER (en haut), THE TERROR WITHIN et DEAD SPACE.

S'il n'est pas possible de trouver une version française de ces DVD, le passionné d'effets spéciaux pourra trouver plaisir à les acquérir, même si le format américain ne leur permet d'être lus que sur ordinateur, avec un programme compatible ; par ailleurs, la société n'étant pas habilitée à vendre à l'étranger, l'acquéreur potentiel devra les commander en passant par un intermédiaire faisant de l'export. Espérons qu'un jour, d'autres suppléments pour des films fantastiques verront le jour, comme pour PHANTOMS, duquel les effets spéciaux ont été jusqu'à présent soustraits, pour leur grande majorité, au regard du public.



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Concernant les films de série B, signalons la disparition de l'acteur Charles NAPIER. Né le 12 avril 1936 dans le Kentucky, il s'est éteint le 5 octobre 2011 en Californie à l'âge de 75 ans. Plutôt décomplexé, cet ancien professeur de peinture a principalement débuté dans certains films érotiques de Russ MEYER et a tourné en 2008 dans un film improbable, THE ONE-EYED MONSTER, dans lequel il est attaqué par une partie intime d'un individu ayant développé une existence propre... Il est apparu aussi dans des rôles secondaires de quelques films renommés comme LE SILENCE DES AGNEAUX (THE SILENCE OF THE LAMBS) et PHILADELPHIA sous la direction de Jonathan DEMME qui l'employa de manière récurrente, mais son visage au menton proéminent demeurera surtout pour le public au travers de son personnage d'agent de la C.I.A. particulièrement retord et cynique, Murdock, dans RAMBO 2 : LA MISSION (RAMBO : FIRST BLOOD PART 2), qui abandonne délibérément le soldat John Rambo (Sylvester STALLONE) aux mains de l'ennemi pour des raisons politiciennes, avec ce commentaire terrible à l'intention de son ami, le Colonel Trautman (le regretté Richard CRENNA), qui expliquait précédemment que le vétéran était familier de l'enfer de la guerre : "Disons qu'il est rentré chez lui!"


 


Il a aussi à l'occasion, ce qui justifie qu'on l'évoque dans cette colonne, joué dans des films de série B aux côtés de créatures monstrueuses. Dans le film italien ALIEN, LA CRÉATURE DES ABYSSES (ALIEN DEGLI ABISSI) de 1989, il interprète un miliaire, le Colonel Kovacks, qui a fort à faire pour protéger un complexe militaire de l'intrusion de reporters trop curieux ainsi que d'une énorme créature extraterrestre d'allure bio-mécanique promenant sa pince puissante, qui a tout d'une sorte de robot. Plus notable est L'INVASION DES COCONS (DEEP SPACE*), film réalisé l'année précédente par Fred Olen RAY. Comme le remake de DANGER PLANÉTAIRE (THE BLOB) réalisé une année plus tôt par Chuck RUSSELL, un satellite militaire s'écrase, libérant le fruit d'expériences biologiques conduites par le service de recherches scientifiques de l'armée américaine. Charles NAPIER en est la vedette au travers de son personnage d'inspecteur de police Ian McLemore, qui, bien que dépossédé de l'enquête au nom du secret Défense, s'efforce d'éradiquer les créatures, des formes arthropodiennes qui ne sont pas sans rappeler les face huggers d'ALIEN, ainsi que la forme adulte (qui est dite identique aux larves alors qu'elle semble dépourvue de membres postérieurs), présentant deux bouches voraces, dont l'une en position thoracique - créatures conçues par Steve NEILL, déjà à l’œuvre sur MUTANT précité. Ce qui singularise L'INVASION DES COCONS est que ce petit film de science-fiction horrifique efficacement mené est parsemé d'un humour absurde auquel se prête remarquablement NAPIER sans jamais se départir réellement de son allure de dur-à-cuir. L'acteur était aussi apparu dans une peu glorieuse production de Roger CORMAN, DINOCROCODILE, pour laquelle l'habituellement inventif cinéaste avait mis en vedette un triste reptile géant en image de synthèse qui ne pourrait à la rigueur qu'effrayer un enfant de cinq ans, et avait tourné dans différentes séries, comme STAR TREK et JAKE CUTTER (TALES OF THE GOLD MONKEYS) - précédemment citée dans l'hommage tout récent au spécialiste d'effets spéciaux Michael McCRACKEN.


 

Un moment un peu léger - enfin, façon de parler.. - en tout cas saugrenu de L'INVASION DES COCONS, avec une tentative de séduction à la cornemuse.



La recherche du monstre anthropophage semble toucher à sa fin. Confronté auparavant à de plus jeunes spécimens très vivaces, le policier découvrait que son expérience de joueur de football américain pouvait être de quelque utilité dans l'accomplissement de sa mission.

Mentionnons aussi pour mémoire un autre acteur, décédé un peu plus tôt, le 10 septembre 2011, à l'âge de 88 ans, Cliff ROBERTSON, qui avait joué dans le pilote de la célèbre série AU-DELA DU RÉEL (THE OUTER LIMITS), avant d'incarner un personnage dans l'épisode JOYSTICK de la nouvelle série AU-DELA DU RÉEL, L'AVENTURE CONTINUE (THE NEW OUTER LIMITS). Il était aussi apparu dans deux épisodes de la série LA QUATRIÈME DIMENSION (THE TWILIGHT ZONE), dont le fameux épisode LA MARIONNETTE (THE DUMMY) où il incarne un ventriloque en perdition obsédé par son pantin auquel il prête une vie propre, a interprété deux fois l'arriéré mental devenu artificiellement un surdoué d'après l'œuvre de Daniel KEYES, DES FLEURS POUR ALGERNON (FLOWERS FOR ALGERNON) avec les adaptations THE TWO WORLDS OF CHARLIE GORDON dans le cadre de "The United States Steel Hour" et CHARLY pour la version cinématographique, fait partie de la distribution de BRAINSTORM de Douglas TRUMBULL et de LOS ANGELES 2013 (ESCAPE FROM L.A.) de John CARPENTER dans le rôle du président des Etats-Unis. En 2002, il avait été l'oncle du super-héros timide de SPIDER-MAN.





( * A ne pas confondre avec DEAD SPACE cité un peu plus haut ).