En haut, Barbara Shelley dans le rôle d'une femme dont l'instinct maternel est mis à rude épreuve dans Le village des damnés (Village of the Damned) de Wolf Rilla en 1960 ; en desous, le Docteur Namaroff (Peter Cushing) confronté à une série de morts éprouvantes dans La Gorgone (The Gorgon), dont en dépit de son allure réservée la responsable involontaire se trouve à l'arrière-plan ; en dessous, confronté à une menace extraterrestre dans Les monstres de l'espace (Quatermass and the Pit/Five Millions Years to Earth).
Hal Holbrook, disparu le 21 janvier 2021 à l’âge de 95 ans, était notamment connu aux Etats-Unis pour avoir incarné le fameux écrivain Mark Twain en 1967 grâce à un maquillage de Dick Smith. Après avoir été en 1978 le cynique Docteur Nick Kelloway de Capricorn One, sacrifiant la vie de ses amis pour couvrir une fausse exploration de Mars dont l’imposture état finalement dévoilée, John Carpenter lui avait confié le rôle du Père Malone de The Fog en 1980 – au côté du réalisateur dans le rôle de son bedeau - pressentant la malédiction avec ses spectres vengeurs et il était aussi apparu en 1982 dans la séquence The Crate du film Creepshow de George Romero et Stephen King sous les traits du Professeur Northrup ayant ramené d’une expédition un être monstrueux et féroce aux allures de yéti carnassier.
Le responsable de la Nasa interprété Hal Holbrook demande au nom de l'amitié au pilote incarné par James Brolin de cacher la vérité dans Capricorn One réalisé par Peter Hyams, avant de décider de sa mort pour couvrir le mensonge de l'institution (en haut), mais ce dernier réchappera de cette terrible décision et, seul survivant du programme, se présentera à son propre enterrement, le Dr Kalloway réalisant à la fois la fin du secret et que le crime effroyable auquel il a concédé a finalement été vain lors de l'épilogue rendu bouleversant grâce à l'émotion suscitée par l'envolée empreinte de sentimentalité de la partition de Jerry Goldsmith concrétisant les retrouvailles du mort allégué avec sa famille (en bas).

Photo de plateau de The Fog figurant le maquilleur Rob Bottin dont a évoqué la carrière abrégée par la mainmise des images de synthèse sur le cinéma, grimé en Blake, le chef des pirates revenus se venger des descendants des villageois qui les ont attirés vers les récifs pour causer leur mort afin de s'accaparer leur or, au côté d'Hal Hoolbrok dans le costume du Père Malone, qui est amené à réaliser la terrible vérité d'une effrayante légende.
Avec
sa haute stature et sa prestance, l’acteur américain Christopher
Plummer évoquait quelque peu le style de Christopher Lee même si sa
physionomie le rapprochait aussi de Max Von Sydow, mais avec une
expression plus sévère – on l’aurait d’ailleurs très
bien imaginé s’il avait fallu remplacer ce dernier dans le rôle de
l’antiquaire à la fois sirupeux et diabolique du Bazaar
de l’épouvante (Needful
Things).
Décédé à l'âge de 91 ans le 21 février 2021 des suites d’une chute, il était
apparu dans plusieurs films oniriques. Dans Quelque part
dans le temps (Somewhere
in Time) de
Jeannot Szwarc , il interprétait l’agent intransigeant d’une
actrice (Jane Seymour) s’attachant à l’éloigner d’un
soupirant ayant voyagé dans le temps pour la retrouver, incarné
par Christopher Reeves. Dans Dreamscape de
Joseph Ruben qui fut remarqué lors de sa sortie en
1984, il incarne Bob Blair, défavorable à la politique de
dénucléarisation, qui tente de faire assassiner le président
des États-Unis (Eddie Albert) au travers d’une invention permettant de
contrôler les songes et il sera victime de son adversaire Alex Gardner (DennisQuaid) convoquant l’image d’un terrifiant homme-cobra issu du cauchemar
d’un enfant. Il endosse la fonction d'un chasseur de vampires dans le rôle du Professeur Paris Catalano dans Nosferatu
à Venise (Nosferatu a Venezia) en
1988 puis d’Abraham Van Helsing
dans Dracula
2001, il joue dans Wolf de Mike Nichols Raymond Alden, un financier méprisant
auquel se heurte l’éditeur incarné par Jack Nicholson se
changeant en loup-garou et il est un archevêque dans L’Ange
des ténèbres (The
Unholy), un
film efficace et très sous-estimé de 1988 réalisé
par Camilo Vila, dans lequel se manifeste un démon
terrifiant, oeuvre déjà évoquée suite à la
disparition récente de l’acteur principal Ben Cross. Il
avait encore prêté ses traits au général Chang dans Star
Trek VI : the Undiscovered Country de
Nicholas Meyer en 1991 et à un scientifique, le
Docteur Leland Goines dans L’Armée
des douze singes (Twelve
Monkeys) de
Terry Gilliam en 1995. Parmi les personnages historiques,
il avait figuré le Roi Hérode dans le Jésus
de Nazareth de
Franco Zefirelli, Leon Tolstoï et l’Empereur Guillaume II. Sa
fille Amanda Plummer est également actrice et a notamment prêté
son visage assez austère à une vengeresse usant d’une machine à
voyager dans le temps dans un épisode d’Au-delà
du réel, l’aventure continue (The
New Outer Limits), Un saut dans le temps (A Sitch in Time), qui lui a valu une récompense télévisuelle, un Emmy Award.






Christophe Plummer incarne l'intransigeant imprésario de Quelque part dans le temps (Somewhere in Time) qui veut imposer une vie monastique à l'actrice dont il est l'agent, en haut ; en dessous, l'agent gouvernemental Bob Blair entrevoit une utilisation machiavélique de l'invention du Professeur Novotny (Max Von Sydow, à droite sur la photo), qui matérialise les pires cauchemars, comme ce terrifiant homme-cobra, en dessous - Stephen Czerkas à qui on a rendu hommage avait contribué aux séquences d'animation image par image ; en bas, Raymond Alden est un homme d'affaire méprisant qui pense que l'éditeur Will Randall (au dessous) a fait son temps, mais une morsure par un loup peu ordinaire va bientôt lui rendre toute sa combativité.
PROCHAINEMENT : dans le cadre de la vulgarisation, un long article en plusieurs parties mettra en question l'orientation actuelle de classement des espèces animales, en montrant ce qu'elle comporte de discutable, afin de contribuer au regard anticonformiste que propose ce site concernant son vaste domaine envisageant les formes de vie les plus diverses dans la science comme dans la fiction. Une autre longue série d'articles à venir devrait quand à elle attirer tout particulièrement l'attention des amateurs du cinéma de science-fiction. Restons prudents pour que la pandémie ne vienne pas interrompre prématurément notre passion pour les créatures sous toutes leurs formes.