Les
costumes d’extraterrestres de RENCONTRES DU 3EME TYPE (CLOSE ENCOUNTERS
OF THE THIRD KIND) ont été créés par Tom BURMAN (après le retrait de
Mike McCRACKEN comme évoqué dans l’hommage à ce dernier en août 2011),
l’extraterrestre mécanique vu en gros plan a été conçu par Carlo
RAMBALDI, mais un troisième homme, disparu récemment, avait construit
une marionnette utilisée pour un plan général. Il s’agissait de Bob
BAKER, disparu le 28 novembre 2014 à l’âge de 90 ans. Comme Jim HENSON,
Bob BAKER était un passionné de marionnettes. Il avait débuté dès l’âge
de huit ans dans différentes compagnies de Los Angeles, avant de devenir
responsable du département de l’animation des PUPETOONS produits par
George PAL et de travailler aussi pour les studios Disney. Il avait
occasionnellement œuvré sur le petit et grand écran, apportant, outre
RENCONTRES DU 3EME TYPE, sa contribution à un épisode de STAR TREK (la
plante vue dans ILS ETAIENT DES MILLIONS – titre original : THE MAN TRAP), à l’amibe à l’allure de pieuvre de MONSTER FROM THE OCEAN FLOOR et à la créature martienne terrorisant les explorateurs qu'il manipula magistralement dans ANGRY RED PLANET.
Néanmoins, sa création principale demeurera Le théâtre de marionnettes
Bob Baker (The Bob Baker Marionnette theater) à Los Angeles :
(http://www.bobbakermarionettes.com/Touring.html).
(http://www.bobbakermarionettes.com/Touring.html).
L'animal géant qui surgit dans THE ANGRY RED PLANET d'IB MELCHIOR (1959).
Vue latéral du modèle d'extraterrestre de RENCONTRES DU 3EME TYPE animé par Bob BAKER.
Bob BAKER s'efforçait que le ticket d'entrée pour son Théâtre de marionnettes n'excède pas le prix de 15$ pour permettre aux enfants de condition modeste de pouvoir assister à ses spectacles.
Chapeau melon et centaure
Le
scénariste et producteur Brian CLEMENS a disparu à l’âge de 83 ans, le
15 janvier 2015. Auteur du scénario du pilote de la série CHAPEAU MELON
ET BOTTES DE CUIR (THE AVENGERS), il en sera un des principaux auteurs, y
cultivant ce mélange d’insolite et d’humour absurde qui fait les
délices des amateurs, même si les éléments les plus proches de la
science-fiction, comme les robots de l’épisode LES CYBERNAUTES – qui
connut plusieurs suites – et la plante extraterrestre de LA MANGEUSE
D’HOMMES DU SURREY à mi-chemin des deux premiers films de la série
QUATERMASS et des TRIFFIDES, étaient dus à la plume d’un autre
scénariste, Philip LEVENE qu’il avait recruté après avoir entendu ses
feuilletons radiophoniques de science-fiction. Brian CLEMENS avait
lui-même choisi deux des principales héroïnes de la série, Diana RIGG
(Emma Peel) et Joanna LUMLEY (Purdey) pour la mouture plus récente
coproduite avec la France.
Deux terrifiantes créatures de la série CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR conçue par Brian CLEMENS ; un Cybernaute à la frappe mortelle et un redoutable végétal extraterrestre.
Au
cinéma, Brian CLEMENS avait écrit le scénario des YEUX DE LA FORET (THE
WATCHER IN THE WOODS), une incursion des Studios Disney dans la
science-fiction et l’épouvante en 1980, ainsi qu’une aventure de Sinbad pour le
tandem Charles SCHNEER-Ray HARRYHAUSEN, LE VOYAGE FANTASTIQUE DE SINBAD
(THE GOLDEN VOYAGE OF SINBAD) dans les années 1970. Il avait lui-même dirigé une des
dernières productions de la Hammer, CAPITAINE KRONOS, TUEUR DE VAMPIRES.
On lui devait encore le scénario d’HIGHLANDER 2 qui n’est pas resté
dans les mémoires même s’il avait le mérite d’évoquer le
sujet des effets délétères de la destruction de la couche d’ozone, et
avait aussi œuvré sur la série inspirée par le personnage immortel,
parmi ses nombreuses contributions régulières au petit écran, étant
crédité pour des épisodes d’AMICALEMENT VOTRE, DESTINATION DANGER,
L’HOMME INVISIBLE ou encore PERRY MASON. Il avait été sacré Chevalier de
l’ordre de l’Empire britannique en 2010.
Stephen
CZERKAS a succombé le 23 janvier 2015 à un cancer du foie à l’âge de 63
ans. Concepteur d’êtres imaginaires pour le cinéma et spécialiste des
animaux disparus, on se doit naturellement de l’évoquer ici. Né en
Californie, ce sculpteur, admirateur et ami de Ray HARRYHAUSEN, commença
par travailler pour le cinéma, apportant sa contribution aux monstres
de la parodie paillarde FLESH GORDON (1974), aux créatures
extraterrestres très dinosauriennes de PLANET OF THE DINOSAURS
(1977), à la créature aquatique de MONSTER/MONSTROID (1980), et aux
modèles réduits des hommes serpents pour les plans tournés dans la
version miniature des décors du film DREAMSCAPE (1984). En 1978 et 1979,
il a aussi contribué aux effets spéciaux d’animation image par image de
différents épisodes de la série JASON OF THE STARS COMMAND. En 1981, il
commença à sculpter des modèles de dinosaures, cette fois souvent
grandeur nature pour des musées d’histoire naturelle des États-Unis et
au-delà.
Miniatures de Stephen CZERKAS pour le cinéma. En haut un dinosaure carnivore créé avec l'aide de James AUPPERLE - qui affronte un court instant le Rhedosaurus, reptile géant imaginaire issu du film LE MONSTRE DES TEMPS PERDUS (THE BEAST FROM 20000TH FATHOMS) en hommage à Ray HARRYHAUSEN qui l'avait animé, et qui vint en personne sur le tournage de PLANET OF THE DINOSAURS. En bas, version miniature du cauchemardesque Homme-serpent de DREAMSCAPE.
Deux Dinosaures grandeur nature de Stephen CZERKAS : un Allosaure carnivore en haut et un Chasmatosaure en bas qui, bien que végétarien, est tout aussi impressionnant.
Le Mosasaure est un reptile marin du Crétacé, nullement un Dinosaure, mais le représentant d'une lignée issue de la famille des Varans. L'un d'eux figurait dans PLANET OF THE DINOSAURS, celui-ci est un assez célèbre modèle grandeur nature exposé au musée d'Albuquerque au Nouveau-Mexique.
Autodidacte passionné par les dinosaures, il est lui-même
auteur de différentes contributions, aussi bien des ouvrages de
vulgarisation pour le grand public que des travaux scientifiques portant
sur l’aspect de la peau des dinosaures et le lien de parenté entre
oiseaux et dinosaures; il a aussi établi que le Diplodocus possédait sur
son dos et sa queue une rangée d’écailles à l’opposé des visions
traditionnelles qui montraient une peau uniformément lisse, et a proposé
une représentation du Stégosaure pourvu d’une seule série de plaques
dorsales au lieu de la double disposition communément admise, ajoutant
par ailleurs que – à l’instar notamment de reptiles mammaliens comme le
Dimétrodon – ce dispositif aurait pu contribuer à concentrer l’énergie
solaire. En 1992, il avait fondé avec son épouse Sylvia, et dirigeait,
le musée des dinosaures dans l’Utah. Son intérêt pour les dinosaures à
plumes récemment découverts en Chine ainsi que son désir d’acquérir de
nouveaux spécimens à présenter au public dans son musée le conduisit à
s’intéresser à Archeoraptor,
et à lui donner fort écho au travers d’un article paru dans la revue
« National geographic », funeste découverte puisque le spécimen s’avéra
être un faux, fabriqué par l’assemblage de fossiles de plusieurs espèces
différente par un fournisseur trop empressé à monnayer les richesses
paléontologiques chinoises auprès des acquéreurs fascinés par les
dinosaures à plumes. Cette controverse ne doit pas faire oublier
l’investissement de ce passionné, qui avait aussi passé des années à élucider les relations ombrageuses entre le célèbre créateur d'effets spéciaux Willis O'BRIEN et Herbert M. DAWLEY, le producteur de THE GHOST OF THE SLUMBER MOUNTAIN et du MONDE PERDU (THE LOST WORLD) de 1925, au profit d'un rééquilibrage en faveur du second, lui-même sculpteur de dinosaures et animateur. L'homme était d'ailleurs si exigeant que le fameux illustrateur William STOUT rapporte qu'un jour il détruisit totalement un de ses modèles extrêmement détaillé parce qu'il venait d'apprendre qu'il l'avait doté d'un pouce de trop à la queue...!
Version à plumes du Deinonychus - qui s'est vu gratifié du nom de son parent le Velociraptor pour des raisons de prononciation dans JURASSIC PARK; la passion de Stephen CZERKAS pour les dinosaures à plumes à quelque peu entaché sa réputation.
Enfin, Stephen CZERKAS, passionné par l'animation image par image et la figure de Willis O'BRIEN s'était plongé dans les archives afin d'éclaircir les rapports difficiles qu'il avait eu avec le producteur Herbert M. DAWLEY avec lequel il avait travaillé sur THE GHOST OF THE SLUMBER MOUNTAIN, et qui avait tenté un temps de faire interdire le projet d'adaptation du MONDE PERDU (THE LOST WORLD) de Conan DOYLE par Harry HOYT auquel le célèbre animateur prenait une part active, jusqu'à ce qu'un arrangement ne mette fin au conflit. Le chercheur avait pu établir une version plus équilibrée de l'histoire, le producteur qui clamait que Willis O'BRIEN s'était accaparé son procédé dont il avait déposé le brevet, avait bien à son actif une expérience ancienne dans l'animation image par image, et avait sur THE GHOST OF THE SLUMBER MOUNTAIN participé conjointement à la réalisation des effets spéciaux avec le célèbre futur concepteur de King Kong.
Enfin, Stephen CZERKAS, passionné par l'animation image par image et la figure de Willis O'BRIEN s'était plongé dans les archives afin d'éclaircir les rapports difficiles qu'il avait eu avec le producteur Herbert M. DAWLEY avec lequel il avait travaillé sur THE GHOST OF THE SLUMBER MOUNTAIN, et qui avait tenté un temps de faire interdire le projet d'adaptation du MONDE PERDU (THE LOST WORLD) de Conan DOYLE par Harry HOYT auquel le célèbre animateur prenait une part active, jusqu'à ce qu'un arrangement ne mette fin au conflit. Le chercheur avait pu établir une version plus équilibrée de l'histoire, le producteur qui clamait que Willis O'BRIEN s'était accaparé son procédé dont il avait déposé le brevet, avait bien à son actif une expérience ancienne dans l'animation image par image, et avait sur THE GHOST OF THE SLUMBER MOUNTAIN participé conjointement à la réalisation des effets spéciaux avec le célèbre futur concepteur de King Kong.
Hommage en anglais par son ami l'illustrateur William STOUT :
Page d'hommage en anglais sur le site du Musée des dinosaures:
Article de Stephen CZERKAS sur les relations entre dinosaures et oiseaux:
On l'appelait Monsieur Spock
Mr Spock en compagnie du Dr McCoy (Jackson DeFOREST KELLEY), le troisième rôle de la série STAR TREK et son rival direct; le scientifique est aussi froidement analytique et confiant dans la pure raison que le médecin est sceptique et plutôt pessimiste. Ces caractères tranchés donnent lieu à de fréquentes joutes qui confinent à l'affrontement, même si quelquefois perce néanmoins une vraie considération entre les deux équipiers que tout oppose.
Le célèbre acteur Leonard NIMOY a disparu le 27 février 2015 à Los
Angeles à l'âge de 83 ans des suites d'une broncho-pneumonie qu'il
attribuait lui-même à l'usage de la cigarette, qu'il avait néanmoins
arrêtée 30 ans plus tôt. L'acteur issu d'une famille juive d'Ukraine
débute sa carrière cinématographique dans les années 1950 qui voient
l'avènement de la science-fiction sur grand écran. Il fait ainsi une
fugace apparition dans DES MONSTRES ATTAQUENT LA VILLE (THEM!) de Jack
ARNOLD dans le rôle d'un militaire, non crédité tout comme Clint
EASTWOOD qui jette la bombe sur l'araignée géante de TARENTULA, incarne
un scientifique dans BRAIN EATERS (1956) de Bruno VeSOTA, adaptation
officieuse mais manifeste du roman MARIONNETTES HUMAINES (PUPPET
MASTERS) de Robert HEINLEIN, dans lequel il joue un scientifique
affirmant dans le contexte de la guerre froide que les parasites vont
permettre en contrôlant les individus l’avènement d'une meilleure
société sur des bases collectivistes. Mais c'est surtout le petit écran
qui lance véritablement sa carrière. Il apparaît dans un épisode de LA
QUATRIÈME DIMENSION (THE TWILIGHT ZONE) sur la furie de la guerre, LA
GRANDEUR DU PARDON (A QUALITY OF MERCY), et dans deux épisodes d'AU-DELA
DU RÉEL (THE OUTER LIMITS), PRODUCTION AND DECAY OF STRANGE PARTICLES
dans lequel une expérience de laboratoire engendre l'irruption d'une
nouvelle dimension menaçante, et LE ROBOT (I, ROBOT) sur le procès d'un androïde
jugé pour avoir causé la mort de son créateur - Leonard NIMOY troquera
son rôle de journaliste contre celui de l'avocat de la défense dans le
remake de l'épisode pour AU-DELÀ DU RÉEL, L'AVENTURE CONTINUE (THE NEW
OUTER LIMITS) intitulé JE PENSE, DONC... (I ROBOT), qu'il assure brillamment et avec lyrisme pour essayer de
protéger l'être de métal de la destruction à laquelle il est promis.
Deux apparitions dans la série AU-DELA DU RÉEL (THE OUTER LIMITS) : l'épisode de la série originale PRODUCTION AND DECAY OF STRANGE PARTICLES de 1963, et JE PENSE, DONC..., remake de 1995 d'un épisode de l'ancienne série dans lequel Leonard NIMOY avait déjà joué, mais cette fois dans le rôle principal, celui de l'avocat Thomas Cutler, dirigé par son propre fils Adam NIMOY avec le concours du réalisateur Tibor TAKACS (LA FISSURE/THE GATE).
Sa
popularité survient à la fois des années 1960 grâce à sa participation
récurrente à deux saisons de la série MISSION IMPOSSIBLE en remplacement
de Martin LANDAU mais surtout avec le second rôle de STAR TREK, la
célèbre série de Gene RODDENBERRY. Alors que Martin LANDAU, justement,
avait décliné la proposition, jugeant peu intéressant d'interpréter un
personnage peu expressif - il le regrettera par la suite et signera pour
le rôle principal d'une autre série de science-fiction, COSMOS 1999 (SPACE 1999) de
Gerry ANDERSON, Leonard NIMOY accepte d'incarner ce personnage de
Vulcain apparemment sans émotion, totalement déterminé par la logique;
il est néanmoins partagé par sa part humaine héritée de sa mère (il est
censé être un extraterrestre malgré son apparence humaine et l'interfécondité entre Terriens et Vulcains, ce qu'un épisode expliquera
en évoquant l'implantation par des extraterrestres d'humains sur
différentes planètes, tels les Vulcains, les
Romuliens et les Klingons). Le personnage est aussi pourvu des capacités
de neutraliser instantanément un ennemi par une prise particulière près du cou, ainsi que de
communiquer télépathiquement avec des formes de vie étrangères.
Mr. Spock aux prises avec les créatures les plus étranges de la série STAR TREK originelle - laquelle sera suivie par plusieurs autres dans les années 1990, mais avec d'autres interprètes : en haut, en compagnie du héros de la série, le capitaine James T. Kirk interprété par William SHATNER, il découvre sur la planète Deneba des parasites qui auront même raison de son flegme légendaire dans l'épisode LA LUMIÈRE QUI TUE (OPERATION : ANNIHILATE); en bas, tentant d'établir une connexion mentale avec une créature minérale, le Horta, forme de vie mortelle qui s'avère n'être qu'une femelle s'efforçant de protéger les œufs de sa descendance pris pour des nodules de minerai par les mineurs des MINES DE HORTA (THE DEVIL IN THE DARK).
La série
est à partir de 1979 transposée à plusieurs reprises sur grand écran,
Leonard NIMOY figurant dans les neuf films comportant la distribution
originale. Son retour dans le premier film, STAR TREK LE FILM (STAR TREK
THE MOVIE) de Robert WISE est digne de celui d'une vedette qui se
ferait désirer; confronté à une entité portant en elle toutes les
connaissances de l'univers, Mr. Spock finit par concéder que lorsqu'il
n'y a plus de recherche à mener, l'imagination est une activité de
l'esprit estimable. Son personnage est devenu si populaire que les fans
assiègèrent de courriers la production à l'issue de second film STAR
TREK 2 : LA COLÈRE DE KAHN ( STAR TREK 2: THE WRATH OF KAHN) au terme
duquel il sacrifiait sa vie pour sauver ses amis; dans STAR TREK 3 : A
LA RECHERCHE DE SPOCK (STAR TREK 3 : THE SEARCH FOR SPOCK), nous
apprenons ainsi qu'il n'est pas vraiment mort, ayant pu provisoirement
extraire son esprit de son corps. Il réalise lui-même STAR TREK 3 en
1984, ainsi que le long métrage suivant de 1986, STAR TREK IV : RETOUR
SUR TERRE (STAR TREK IV : THE VOYAGE HOME) qui convient bien à sa
sensibilité écologique - bien qu'il n'appréciait que modérément
Greenpeace - à travers l'histoire de ces baleines à bosses disparues
dans le futur, porteuses d'un message délivré par des extraterrestres,
avec lesquelles l'équipage de l'Entreprise va tenter de communiquer en
remontant dans le temps. Le film comporte aussi quelques petites touches
humoristiques, rappelant ainsi que l'année suivante, il avait mis en
scène le remake américain de la comédie française TROIS HOMMES ET UN
COUFFIN, TROIS HOMMES ET UN BÉBÉ (3 MEN AND A BABY). Dans les années
1970, Leonard NIMOY avait aussi au cinéma repris le rôle du psychiatre
dans le remake de L'INVASION DES PROFANATEURS DE SÉPULTURES (INVASION OF
THE BODY SNATCHERS), qui tient un discours psychologisant afin de
refréner les inquiétudes des personnes qui réalisent que leurs proches
ont changé et ne sont plus vraiment humains. Récemment, Leonard NIMOY
avait une nouvelle fois incarné un scientifique à travers le rôle
récurrent du Docteur William BELL dans la série de science-fiction
FRINGE.
Mr Spock déguisé en terrien dans STAR TREK devant des baleines à bosses, doublées dans certaines certaines par les remarquables robots aquatiques de Walt CONTI - talent auquel devraient faire appel les actuels metteurs en scènes peu imaginatifs qui recourent systématiquement aux images de synthèse. Le film postule que les baleines vont disparaître du fait de la pression humaine, une prédiction de la science-fiction qu'on ne souhaite guère se voir réaliser.
"Ne vous inquiétez pas, tout est normal.." suggère à une femme terrifiée le Docteur David Kibner (Leonard NIMOY) afin d'endormir les angoisses de ceux qui réalisent que l'invasion a déjà commencé.
Leonard Nimoy interprète Achmet en 1982 dans la série MARCO POLO à la distribution prestigieuse, au côté de Ken MARSHALL (KRULL) ; on peut relever de manière plaisante que dans l'épisode de la série STAR TREK, CONTRETEMPS (THE CITY ON THE EDGE OF FOREVER), alors qu'ils sont confrontés à la curiosité d'un habitant de la Terre du XXème siècle, Kirk avait expliqué la singularité du visage de son ami Vulcain en affirmant qu'il était "évidemment chinois"..
Il est peu dire que Leonard NIMOY a été durablement
marqué par le personnage de M. Spock. Lors du tournage de la série, il
ne supportait pas toujours bien les railleries et plaisanteries qu'il
subissait en raison de son apparence avec ses fameuses oreilles pointues
prothétiques. Voulant s'en dissocier auprès du public - d'autant que
STAR TREK a toujours suscité une masse de fans inconditionnels qui
l'associent à jamais au Vulcain, il avait publié en 1975 un livre
intitulé "Je ne suis pas Spock". Cette distanciation lui ayant sans
doute été salutaire, et forcé de reconnaître la dette qu'il devait au
personnage, il devait finalement se réapproprier Monsieur Spock avec un
second livre de mémoire en 1995, "Je suis Spock". Son dernier message sur
le réseau Twitter comparait la vie à un jardin, qui ne cesse de
changer, les meilleurs moments ne survivant que comme des souvenirs. Nul
doute que Leonard Nimoy demeurera comme un des plus célèbres visages de
la science-fiction à l'écran. Longue vie et prospérité à son souvenir.
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Mort le 14 février 2015 à l'âge de 93 ans, l'acteur d'origine française qui a fait carrière aux Etats-Unis Louis JOURDAN
avait incarné le professeur Arcane maléfique de LA CRÉATURE DU MARAIS en 1982 (THE SWAMP THING) et RETURN OF THE SWAMP THING en 1989, histoire basée sur les personnages conçus par le dessinateur Bernie WRIGHSTON* au style très reconnaissable . Il avait aussi inteprété le Comte Dracula pour la BBC en 1997.
Louis JOURDAN dans la première adaptation de LA CRÉATURE DU MARAIS dans laquelle il interprète le pervers Dr. Arcane, l'alter ego d'Alec Holland, le généticien changé en Créature du marais suite à un accident, et Arcane changé à son tour en bête monstrueuse; dans RETURN OF THE SWAMP THING, Arcane crée un certain nombre d'hybides hommes-animaux conçus par l'équipe d'effets spéciaux de Todd MASTERS comme cet impressionnant hippopotame humain.
Mentionnons encore la disparition récente de l'écrivain Michel JEURY, décédé le 9 janvier 2015 - l'auteur avait d'ailleurs prédit l'année de sa mort dans les années 1970 en faisant réaliser de manière très anticipée une plaque commémorative. Il avait fait paraître un certain nombre de textes de science-fiction, certains sous le pseudonyme d'Albert HIGON comme LES ANIMAUX DE JUSTICE dans les années 1970 et 1980. Ses extraterrestres demeuraient souvent une présence lointaine. Ses œuvres les plus connues jouaient sur la relativité du temps, au travers d'un phénomène qu'il nomme la "chronolyse" et qui lui permet des ruptures narratives sur les réalités alternatives qui lui valurent aux États-Unis d'être considéré comme le créateur du mouvement dit du Nouveau Roman (dont on crédite davantage en France Alain ROBBE-GRILLET). Dans les deux dernières décennies, il s'était tourné vers le roman régionaliste qui lui assura des revenus beaucoup plus satisfaisants que la science-fiction, lui permettant ainsi d'acheter un ordinateur à l'époque où ceux-ci étaient encore très onéreux. Affaibli ces dernières années, il avait conservé son intérêt pour la science-fiction, regrettant l'ambiance chaleureuse des conventions auxquelles il participait lorsqu'il appartenait à son milieu.
lien de l'Association des amis de Michel JEURY, animée notamment par Emmanuel DUBOIS et Natacha VAS-DEYRES (les bénévoles souhaitant leur apporter leur concours y sont les bienvenus):
http://www.jeury.fr
http://www.jeury.fr
* ce dernier a d'ailleurs subi récemment une opération du cerveau et
doit faire face à la maladie, nous renouvelons ici à sa famille tous nos vœux de guérison
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